Envie de finir en cabane?

Le festival Cabanes se tient jusque ce dimanche au Kirchberg. L’occasion de découvrir 25 créations (en libre accès) , complètement barrées!

Le festival Cabanes permet aux jeunes du pays de créer des abris insolites. Le résultat est à admirer au Kirchberg.

On se pince pour y croire. Le festival Cabanes, qui se tient au Kirchberg jusqu’à ce dimanche, offre un dédale de cabanes ludiques incroyable. Avez-vous déjà fait de la balançoire sur une planche de skate? Non. Donc vous n’avez jamais fait de la balançoire sur une planche de skate dans une cabane en forme de… cornet de glace! Autre exemple  : chacun connaît le concept de yourte, habitat d’Asie centrale. Figurez-vous qu’on peut en visiter une au cœur du Kirchberg, en forme de vaisseau spatial. Avec la possibilité d’enfiler une combinaison, pour immortaliser l’instant! Voici le genre de découvertes inattendues qu’offre le festival.

Un parcours de 25 cabanes est proposé sur le haut du Kirchberg, non loin de la DekaBank, immanquable avec la statue du bonhomme
d’affaires. Toutes les cabanes sont en libre accès, avec le plaisir de flâner. Il faut se rendre au niveau du 22  rue Edward-Steichen pour le départ. Puis se laisser guider par les panneaux, ainsi qu’une fiche remise au point d’accueil. Le festival, organisé par l’Ordre des architectes de Luxembourg (OAI) et le Fonds Kirchberg, permet à des jeunes de tous les horizons d’exprimer leur créativité. Deux cabanes ont même été réalisées par des jeunes architectes professionnels  : les projets Out of the Box (des pylônes d’acier amovibles) et la Game Box (une cabane qui se déploie pour proposer différents jeux). Ce sont des projets techniques, mais ce ne sont pas les plus surprenants.

Les participants amateurs ont proposé des cabanes beaucoup plus créatives, que l’on trouve surtout dans le parc Klose-Groendchen. Ces œuvres colorées ont été bricolées par différentes associations  : des lycéens, des étudiants, des Maisons des jeunes, des camps de scout… « Quelque 150 jeunes étaient présents sur place pour le week-end d’installation des cabanes, explique Gary Muller, responsable au Service national de la jeunesse (SNJ), qui a fait le lien avec les associations. Ils ont entre 12 et 27 ans, et ils ont fait un sacré travail! »

Jouer, se parler  : la cabane rend philosophe

Devant chaque cabane, un panneau détaille l’idée du projet. Plus qu’un simple lieu de repos, les cabanes emmènent le visiteur vers des notions qui touchent des grandes causes  : la nature (des cabanes où l’on peut se servir en plantes aromatiques), l’environnement (les fauteuils en palette recyclée), la mise en valeur de point de vue sur le Kirchberg (par des angles de vue) ou encore, le plaisir d’être ensemble. Ce dernier point est central dans l’idée du festival Cabanes.

À l’image de l’architecture moderne, il ne s’agit pas de construire pour construire. Mais de créer des lieux de rencontres et d’échanges. Sans plus de prétention qu’une partie de tennis de table avec un inconnu ou le plaisir de partager un verre (il faut ramener ses verres et ses boissons…). Autant de moments précieux qui font que les vacances d’été sont une respiration. « Et ça prend, constate Gary Muller. On voit des employés des grandes banques venir prendre une pause à midi ici, ou encore des habitants qui demandent s’ils peuvent arroser les plantes. »

Le succès est tel que l’OAI souhaite prolonger la manifestation jusqu’en septembre. Pas de réponse pour le moment. Profitez-en donc vite, jusqu’à ce dimanche!

Toutes les infos pratiques sur  : http://www.cabanes.lu

Hubert Gamelon