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Le Luxembourg Science Center sur les rails à Differdange


Lors de sa visite au Luxembourg Science Center, Xavier Bettel a pu échanger avec le robot Nao. (photo JC Ernst)

Le Premier ministre et ministre de la Culture, Xavier Bettel, s’est rendu, lundi, dans les locaux du (futur) Luxembourg Science Center, à Differdange. La Groussgasmaschinn restaurée qui côtoie les innovations d’aujourd’hui et de demain, voilà la philosophie du centre dont la phase I devrait être terminée d’ici le 2e semestre 2017.

Classée monument national en 2008, la «Groussgasmaschinn» de Differdange tourne toujours. Moins vite qu’avant  : un tour en quatre minutes contre 74 par minutes auparavant. Hébergée dans les bâtiments de la Centrale à gaz et la Centrale thermique du site d’ArcelorMittal, la machine à gaz n°  11 fait partie « du patrimoine du pays », a souligné, hier lors de sa visite des lieux, Xavier Bettel. « Ce hall est un témoin important de l’architecture industrielle du début du XX e siècle et je suis content de voir que la dernière machine à gaz ait été restaurée et mise en valeur », poursuit le Premier ministre et ministre de la Culture.

Économie du futur, pédagogie, tourisme

Mais la Groussgasmaschinn n’est pas seule. Dans le bâtiment voisin, une trentaine de stations expérimentales ont déjà été produites. Lors de son passage, Xavier Bettel a pu discuter avec le robot Nao, écouter de la musique jouée par un robot industriel, jouer au baby-foot contre un robot, admirer un wagon chargé d’azote circulant en lévitation au-dessus d’un circuit en super aimants…

C’est ça, le (futur) Luxembourg Science Center  : « Un trait d’union entre la richesse d’antan du Luxembourg, basé sur le minerai de fer, symbolisée par la Groussgasmaschinn, et un avenir aussi prometteur qui se fondera sur la seule matière première qui nous reste  : la matière grise , lance Nicolas Didier, l’initiateur du projet. Encore faut-il qu’elle soit soigneusement orientée vers l’économie du futur, l’objectif même du Science Center. » « Une cathédrale de sciences et de techniques qui font partie de notre histoire », poursuit Xavier Bettel.

Regroupant de nombreux ministères (Éducation nationale, Culture, Tourisme…), institutions (le Fonds national de la recherche, les fondations ONS, Losch et Lanners) et partenaires privés (ArcelorMittal, Creos, Cargolux, Goodyear, Post, Fanuc, Delphi…), ce projet est « un exemple parfait de partenariat privé-public », selon Nicolas Didier.

L’objectif du Science Center  : renforcer l’intérêt du grand public, et tout particulièrement des jeunes envers les sciences et techniques, et de sensibiliser la jeunesse aux métiers du futur comme les STEM (sciences, technologies, ingénerie et maths) et les TIC.

Concrètement, d’ici octobre 2017 (pour le grand public) et vraisemblablement fin mars pour les premiers groupes d’écoliers, le Luxembourg Science Center ouvrira ses portes dans les anciens locaux de l’école professionnelle d’ArcelorMittal à Differdange (Léierbud), où plusieurs salles seront dédiées à l’électricité, au magnétisme, à la mécanique, à la robotique… « Notre approche se fera en trois niveaux », détaille Guillaume Trap, médiateur au Science Center. « Un accès libre aux différentes stations expérimentales, des démonstrations en laboratoire et des ateliers. »

Objectif 2022

Mais la phase II du projet, c’est-à-dire établir le Luxembourg Science Center dans la Centrale à gaz et la Centrale thermique, est déjà dans toutes les têtes. L’objectif est que ce soit chose faite d’ici 2022 afin de faire partie des lieux à voir au moment où le Sud serait capitale européenne de la culture. « Les deux bâtiments historiques représentent un volume similaire aux Sciences Centers européens », confie Nicolas Didier. « Comme le Technorama à Winterthur en Suisse, qui attire chaque année quelque 300 000 visiteurs. »

Pour que cette phase II se concrétise, des négociations sont encore en cours avec ArcelorMittal, toujours propriétaires des deux bâtiments. Signe positif. Avant de quitter les lieux, le Premier ministre et ministre de la Culture, Xavier Bettel, a glissé  : « On se reverra d’ici peu à Differdange. »

Guillaume Chassaing

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