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Le nouveau Jean-Monnet garanti sans amiante


Environ 540 personnes travailleront dans le bâtiment Jean-Monnet à partir de la rentrée. (Photo Martine Feller)

Construite en six mois le long du boulevard Konrad-Adenauer, la structure provisoire va accueillir les 500 derniers employés de la Commission européenne qui travaillent encore dans l’ancien JMO.

Le bâtiment transitoire qui permettra de faire le lien entre la fin du Jean-Monnet – il sera détruit à partir de l’année prochaine – et l’inauguration du Jean-Monnet 2 (JMO2), prévue pour 2020, est prêt à accueillir ses futurs pensionnaires. «Vous avez vu ? Les noms sont déjà inscrits sur les portes !», sourit Marian O’Leary, chef de l’Office infrastructures et logistique de la Commission européenne, dans un français sans accent plus que parfait.

Cette fois, le glas du Jean-Monnet est prêt à sonner et il est temps. La structure très fatiguée de cet immeuble emblématique, pourtant pas si vieux que ça (construit en 1970), devenait dangereuse pour ceux qui la fréquentaient. Amiante qui s’éparpille (surtout dans le data center), résistance aux incendies très incertaine… le bâtiment Jean-Monnet est dans un triste état.

Une situation que reconnaît Patrick Gillen, le président du Fonds Kirchberg, propriétaire des murs : «La présence d’amiante avait été décelée à la fin des années 1990 et la décision de construire un nouveau bâtiment est arrivée en 2000. Le concours pour la création du Jean-Monnet 2 a été lancé en 2007, alors que la décision de ne pas reconduire le contrat du premier Jean-Monnet après 2015 a été prise en 2009.» Selon le fonds d’urbanisme, il n’y a donc pas eu d’attentisme, tout au plus «des retards pris sur le concours d’architectes très compliqué pour le JMO2».

L’année dernière, la majorité des personnes qui travaillaient dans le JMO (1 000 sur 1 650) ont été relogées à la Cloche d’or, dans deux bâtiments : l’Ariane (ancien PWC) et le Laccolith. «Ces déménagements ont eu lieu entre octobre et Noël», précise Marian O’Leary. Il n’y avait plus qu’à trouver un nouveau bureau pour ceux qui restaient.

Construit en six mois

Les atermoiements des années 2000 et 2010 sont d’autant plus regrettables que la construction du Jean-Monnet transitoire s’est déroulée en un temps record. Il n’a fallu que six mois, «et un jour de retard!», sourit Patrick Gillen, pour mettre en place les structures modulaires sur un terrain triangulaire d’environ 30 ares. Chacun des modules de trois mètres de large sur onze mètres de long est empilable sur trois niveaux. «Il y a 540 postes de travail sur 15 300 m²», précise-t-il.

Il est encore difficile de prévoir avec précision la durée d’occupation par la Commission européenne de l’immeuble provisoire. On sait toutefois que les fonctionnaires européens le quitteront en deux vagues qui correspondront aux deux phases de mise en service du Jean-Monnet 2. La première devrait avoir lieu en 2020, la seconde en 2024. «En prenant en compte les déménagements, on peut estimer que le bâtiment sera utilisé jusqu’en 2025», envisage Patrick Gillen. Et ensuite ? «Rien n’est encore défini, mais il serait dommage de le détruire, les modules pourront vivre au-delà.»

Jusqu’en 2021, le Fonds Kirchberg mettra gratuitement ce site à la disposition de la Commission européenne, puisque c’est la dangerosité du Jean-Monnet qui a contraint au déménagement.

Erwan Nonet

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