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Navette autonome : le futur c’est maintenant


La navette, d'un coût de 300 000 euros, mesure 4,75m sur 2,11m. Elle peut transporter 11 passagers assis et 4 debout. Son autonomie est d'environ 8h. (photo Alain Rischard)

Une navette totalement autonome a été présentée mercredi sur le site de Sales-Lentz à Bascharage, à l’occasion de la troisième assemblée générale du projet «Avenue».

«Monter dans une navette du projet ‘Avenue’, c’est comme utiliser un ascenseur horizontal», ont certifié mercredi Georges Hilbert, directeur général du transport technique, et Fabrizio Romano, directeur général de Sales-Lentz. Tous deux ont présenté une navette Navya autonome en niveau 5, c’est-à-dire en conduite autonome complète.

Quatre villes en Europe

Mais le projet «Avenue», qu’est-ce que c’est? C’est un projet financé par l’Union européenne dans le cadre d’Horizon 2020, débuté le 1er mai 2018. Il dure quatre ans et a pour objectif de démontrer qu’à l’avenir, les véhicules autonomes constitueront un élément-clé des services de transports en commun.

Il a également vocation à démontrer «le potentiel économique, environnemental et social des véhicules autonomes», explique Georges Hilbert.

Pour ce faire, le projet réalise des démonstrations à grande échelle de l’automatisation des transports urbains, en déployant des flottes de minibus autonomes dans des zones à faible demande et en proposant des services innovants, tels que le transport de porte à porte et les transports multimodaux, par exemple. Actuellement, les démonstrations sont opérées dans quatre villes : Lyon, Copenhague, Genève et bien sûr, Luxembourg.

Au Luxembourg, quatre navettes sont déjà en service au Pfaffenthal, où elles relient l’ascenseur panoramique à la gare CFL- funiculaire, entre la gare ferroviaire et le campus de Contern. Et pour les utiliser, rien de plus simple. Dans la version autonome, «l’usager monte à bord, choisit sa destination, pousse lui-même le bouton et la navette roule», explique Georges Hilbert.

Oui mais voilà, la législation, au Luxembourg, impose la présence d’un opérateur, formé au logiciel, qui se charge d’appuyer sur la tablette. En somme, «la technologie est prête, mais pas les pouvoirs publics», dit-il.

Lentement mais sûrement

Pour le moment, il l’assure : «Il n’y a pas de remplacement de l’homme par la machine.» Le métier de conducteur de bus «évolue donc, mais ne disparaît pas», dit-il. Et puis «c’est un service qui vient compléter ceux déjà existants, il ira notamment dans les quartiers résidentiels», assure Fabrizio Romano. Et forcément, les véhicules qui roulent à 20 km/ h n’ont pas vocation à circuler sur toutes les routes du pays.

«La vitesse maximale est de 40 km/h, mais elle est pour le moment limitée à 20 km/h. Progressivement, elle évoluera. Notre priorité, c’est de proposer des services dans lesquels la sécurité des usagers est préservée», explique Georges Hilbert.

Et en cas de problème? «Un centre de supervision détecterait des anomalies, car il y a une caméra à l’intérieur. Si une personne se blesse, s’il y a une altercation entre les passagers, s’il y a une période trop longue d’inactivité ou un choc, ce centre aura toutes les informations et le nécessaire sera fait pour régler le problème», détaille le directeur général du transport technique.

Et Fabrizio Romano d’ajouter : «Il ne faut pas oublier que ce n’est encore qu’un projet et qu’il va être amené à évoluer.»

Sarah Melis

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