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Un centre d’orientation pour le retour à l’emploi


Les candidats suivent un parcours d'évaluation et d'orientation de deux mois au COSP qui sert à évaluer leurs capacités de travail en tenant compte de leurs difficultés fonctionnelles et de leurs problèmes de santé. (illustration Isabella Finzi)

L’Adem a fait le point concernant son projet de Centre d’orientation socioprofessionnelle – handicap et reclassement(COSP-HR) lancé cette année.

Isabelle Schlesser et Gaby Wagner, respectivement directrice et directrice adjointe de l’Adem, ont présenté lundi le projet COSP-HR (Centre d’orientation socioprofessionnelle – handicap et reclassement) visant à faciliter l’évaluation, l’orientation et l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi avec le statut de salarié handicapé ou en reclassement professionnel externe.

Cette présentation s’est déroulée en présence des ministres de la Santé, Lydia Mutsch, de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région, Corinne Cahen, et du Travail, de l’Emploi et de l’Économie solidaire, Nicolas Schmit, et du président du COSP (Centre d’orientation socioprofessionnelle), Fritz Remackel.

Le projet COSP-HR a été lancé début 2017 à l’initiative de l’Adem et est cofinancé par le Fonds social européen, le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire ainsi que le ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région. Il a comme objectif principal d’évaluer les compétences des demandeurs d’emploi handicapés ou reclassés qui rencontrent des difficultés à se positionner sur le marché de l’emploi. Ils sont ainsi accompagnés par des équipes professionnelles et médicales du Rehazenter, du Centre hospitalier neuro-psychiatrique et du COSP. Le ministère de la Famille, l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) et l’Institut national pour le développement durable et la responsabilité sociale des entreprises (INDR) participent également à ce projet innovant.

Quinze personnes embauchées

Les candidats suivent un parcours d’évaluation et d’orientation de deux mois au COSP qui sert à évaluer leurs capacités de travail en tenant compte de leurs difficultés fonctionnelles et de leurs problèmes de santé. Ils participent à des ateliers de formations sociales afin de renforcer leurs compétences en matière de communication, d’estime de soi… Ils suivent également des ateliers techniques axés sur l’école du dos, par exemple, et prennent des cours de langue et d’informatique. À la fin du parcours, une fiche d’évaluation décrivant leurs capacités et aptitudes et intégrant des recommandations concernant leur orientation est établie.

Pour Corinne Cahen, ce projet innovateur permet d’optimiser la réorientation professionnelle, soit vers un atelier protégé, soit vers le marché de l’emploi ordinaire, de personnes défavorisées et éloignées du marché du travail. Selon elle, c’est un moyen pour favoriser l’inclusion sociale de personnes vulnérables en les incitant à s’activer professionnellement, notamment par la mise en évidence de leurs capacités et forces.

Les demandeurs d’emploi ayant le statut handicapé ou reclassé externe médicalement aptes et prêts à intégrer le marché de l’emploi ordinaire sont conviés à des journées de recrutement de type speed-dating afin d’y rencontrer des employeurs potentiels. Les entreprises ont ainsi l’opportunité d’y recruter des candidats correspondant à leurs besoins et d’obtenir des informations sur les aides financières dont ils peuvent bénéficier, en raison de leur statut.

Lydia Mutsch estime que toute personne doit avoir accès au monde du travail avec un poste adapté à ses besoins. Selon elle, c’est un élément indispensable pour son bien-être et sa santé, d’autant plus si la personne souffre de problèmes physiques ou psychiques. La ministre de la Santé a souligné aussi hier la collaboration optimale avec le Rehazenter et le Centre hospitalier neuro-psychiatrique. À partir de l’année prochaine, le projet sera soutenu financièrement par le ministère de la Santé.

Depuis le lancement du projet, 83 demandeurs d’emploi ont terminé leur parcours de deux mois au sein du COSP ou ont reçu leur rapport d’orientation final, 50 ont reçu une proposition d’orientation vers le marché ordinaire, 25 vers des initiatives sociales et 8 vers des ateliers protégés, un suivi thérapeutique, une formation, une rééducation ou une pension d’invalidité. Quinze candidats ont d’ores et déjà été embauchés par des entreprises.

Le Quotidien

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