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[Luxemburgensia] Des somnambules aux rêveurs

490_0008_14893141_201801191745_0001Maints historiens ont utilisé le terme de «somnambules» pour décrire la façon dont les grandes puissances ont glissé en 1914 dans la Première Guerre mondiale. Parmi ces historiens, il y a le professeur australien Christopher Clark, de l’université de Cambridge.

À la fin de cette meurtrière Grande Guerre, d’aucuns ont essayé de mettre en œuvre un meilleur monde : la Société des nations, la Révolution bolchévique, la République des Conseils à Munich et dans d’autres grandes villes allemandes. Même au Luxembourg, en janvier 1919, la République fut proclamée sur la place d’Armes, sous la présidence d’Émile Servais, avant que la Droite ne trouve la solution pour faire perdurer la monarchie des Nassau (démission de Marie-Adélaïde au profit de sa sœur Charlotte, instauration du droit de vote obligatoire généralisée, y compris celui des femmes).

Une Luxembourgeoise, Alice Welter, la fille de l’ancien ministre le Dr Michel Welter (figure de proue du socialisme luxembourgeois), avait assisté activement à la République de Munich [Münchner Räterepublik] des Conseils (d’ouvriers, de soldats, de paysans) avant qu’elle ne succombe à l’hôpital de Schwabing à la grippe dite «espagnole» en novembre 1918. Son cercueil escorté par un détachement de Munich eut droit en gare de Luxembourg à une cérémonie quasi officielle. Alice Welter avait fait fonction de secrétaire de Kurt Eisner, président de la République de Munich.

Pour caractériser ces authentiques militants et combattants de gauche, le journaliste Volker Weidermann (Der Spiegel, et animateur au Literarisches Quartett du ZDF, la chaîne de TV publique allemande) utilise le terme de «rêveurs». Voir : Weidermann : Träumer. Als die Dichter die Macht übernahmen [ISBN 978-3-462-04714-1].

Jean Rhein

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