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Évacuation d’un campement de migrants à Paris


Le campement de migrants situé porte de Saint-Ouen le 2 octobre 2015. (Photo : AFP)

Un campement d’une trentaine de migrants en majorité syriens, installés à proximité du périphérique parisien, a été évacué vendredi matin dans le calme, ont constaté des journalistes.

L’opération d’évacuation de ce camp de fortune situé porte de Saint-Ouen, dans le nord de Paris, a été conduit par la mairie de Paris, les préfectures de police et de région avec l’appui de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), selon une source préfectorale.

Les occupants du site, qui vivaient dans une vingtaine de tentes, ont ramassé leurs affaires dans le calme vendredi matin avant de monter dans des bus, les enfants enveloppés dans des couvertures de survie.

La situation de ce camp faisait «courir des risques importants aux occupants du site, tant en terme de sécurité routière qu’en terme sanitaire», «plusieurs cas de gale» y ayant été repérés, avait justifié la préfecture de police de Paris dans son arrêté d’évacuation pris jeudi.

Les 32 migrants ont été dans un premier temps conduits à l’hôpital Bichat, juste à côté de la porte de Saint-Ouen, et dans une structure de Médecins du Monde pour diagnostiquer s’ils sont porteurs de cette maladie très contagieuse, puis se doucher et changer de vêtements, a confié un représentant de la mairie de Paris.

A leur arrivée au centre, ils ont été pris en charge par des médecins qui leur ont d’abord distribué un petit-déjeuner avant de procéder aux premiers diagnostics.

Ils seront ensuite logés dans un centre hôtelier pour une semaine, «le temps pour les services sociaux d’évaluer leur situation» et «pour déterminer quels sont leurs besoins». «Ensuite ils intégreront un logement adapté», a ajouté ce représentant sans plus de précision.

Dans la capitale confrontée depuis plusieurs mois à l’arrivée de migrants, deux campements ont déjà été évacués mi-septembre, représentant près d’un millier de personnes mises à l’abri. Au total, plus de 2.200 migrants se sont vu proposer un hébergement, selon les autorités.

Quelque 500 migrants occupent par ailleurs toujours le lycée désaffecté Jean-Quarré, dans le nord-est de Paris, un lieu «inadapté» à l’hébergement selon la Ville de Paris notamment en raison de «problèmes d’hygiène» et de «faits de violence et d’insécurité (qui) ont été constatés». Le tribunal administratif de Paris leur a donné vendredi un mois pour quitter les lieux.

AFP/M.R.

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