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Accidents de la route : 30% de blessés graves en plus


La vitesse et l'alcool restent les deux principales causes d'accidents sur les routes luxembourgeoises (illustration Hervé Montaigu)

Mauvaise année 2015 pour les usagers de la route au Grand-Duché, avec notamment une hausse de 30% des blessés graves.

Dans le rouge

De grosses flèches rouges ne laissent aucune ambiguïté : le bilan 2015 des accidents de la route mérite un zéro pointé ! Entre 2014 et 2015, le nombre d’accidents sur la route est ainsi passé de 908 à 983 (+8%), dont 33 mortels (+6%). Dans le détail, cela signifie 36 tués (un de plus qu’en 2014), 1 029 blessés légers (+5%), le nombre de blessés graves ayant lui carrément explosé (319, +30%).

Une mauvaise année qui maintient le Luxembourg dans le groupe des mauvais élèves de la mortalité routière. L’année 2014 n’est pourtant pas la meilleure en la matière (en 2010, on comptabilisait 32 morts et 266 blessés graves).

Les victimes

Sans surprise, les automobilistes sont les principales victimes tuées et blessées sur la route (48%), suivi des motards (26%), des piétons (17%), des cyclistes (4%)…

Les victimes sont avant tout luxembourgeoises (73%), des hommes (70%), et les conducteurs des véhicules (40% environ).

Les zones à risques

Là encore, comme chaque année, pas de surprise : la plupart des accidents ont lieu principalement dans le centre et le sud du pays. Les routes secondaires sont le théâtre de la plupart des accidents mortels (76%), tandis que les accidents graves ont surtout lieu sur les routes secondaires et en milieu urbain (respectivement 49 et 45%), l’autoroute restant en matière générale peu accidentogène.

À noter qu’en milieu urbain, les zones 30 fonctionnent puisque aucun accident mortel n’y a été recensé en 2015, à la différence des zones limitées à 50 km/h (116 accidents graves et cinq mortels).

Les circonstances

Les collisions entre véhicules entraînent 40% des accidents mortels et graves (19% pour les collisions contre les piétons, 17% contre un obstacle fixe, 13% contre un arbre).

Contrairement à une idée reçue, l’hiver est la saison la moins accidentogène (19%), à l’inverse de l’été (33%). Au printemps, 22% des accidents ont lieu alors que l’automne en compte 26%. Et 68% des accidents ont lieu par temps sec (29% par temps mouillé). Les heures de fort trafic sont celles où l’accidentologie est au plus haut. Et, chiffre toujours hallucinant, 35% des victimes tuées et 12% des blessés graves ne portaient pas la ceinture de sécurité. Une enquête réalisée en 2015 montre que 8% de la population se prive toujours de ce geste pourtant évident, en particulier en ville.

Vitesse et alcool

C’est martelé chaque année : la vitesse excessive reste la cause numéro un des accidents (45% des mortels), suivi de l’alcool (30%) et des drogues (6 %).

Les conducteurs les plus fréquemment responsables des accidents sont les jeunes de 25 à 34 ans (25%), suivis des 45 à 54 ans (17%) et des 18 à 24 ans (16%). À noter que si la vitesse et l’alcool sont surtout en cause pour les jeunes, les conducteurs âgés de plus de 65 ans ont d’abord un problème avec le respect des priorités. Par ailleurs, si les hommes roulent plus vite et boivent davantage que les femmes, ces dernières respectent moins les priorités.

Romain Van Dyck

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