Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La radicalisation des jeunes femmes est un phénomène d’ampleur en Allemagne, en France, ou en Belgique. Il n’inquiète pas autant le voisin luxembourgeois, qui compte « au moins » une femme sur une petite dizaine de résidents partis en Syrie.
Ces dernières semaines, les projets d’attentats fomentés ou appuyés par des femmes -parfois mineures- ont fait l’actualité en France. La radicalisation jihadiste des adolescentes est également forte en Allemagne, où les observateurs notent un basculement vers l’idéologie salafiste dès l’âge de 13 ans. La menace d’en voir certaines mener une action kamikaze est également une réalité. Un sujet d’inquiétude que les députés CSV Diane Adehm et Gilles Roth ont partagé dans une question parlementaire adressée au gouvernement.
Les différents ministres compétents ont apporté des précisions conjointes dans une réponse diffusée mardi. « Au Luxembourg, ni le Parquet, ni les autorités policières ne constatent à l’heure actuelle une évolution comparable à celle en Allemagne », écrivent-ils. L’accent est mis sur la prévention et la sensibilisation au niveau des instances de l’État, dont les actions sont prolongées aussi bien par le corps enseignant que par la police grand-ducale. Il est par ailleurs rappelé qu’un numéro de téléphone spécifique est dédié aux proches de personnes susceptibles d’être en voie de radicalisation. (24 77 24 77).
La question des députés portait en outre sur le nombre de résidents hommes et femmes partis rejoindre les troupes de Daech au Levant. « Nous pouvons fournir l’information qu’actuellement, moins d’une dizaine de personnes ont quitté le Luxembourg vers la Syrie », assurent les ministres. Ce groupe compte « au moins » une femme « mais dont l’engagement aux côtés de Daech n’a pas pu être confirmé », est-il toutefois précisé.
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