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Ces Français qui ont pris goût au Lux’


Julien et Salomé ont décidé de franchir la frontière franco-luxembourgeoise et de s'installer au Grand-Duché pour plusieurs raisons. (photo archives LQ)

Frontaliers un temps, les Français Salomé (28 ans) et Julien (38 ans) ont décidé de franchir la frontière et de s’installer au Grand-Duché. Ils témoignent.

Dans le lot de tous les travailleurs français qui exercent leur profession au Luxembourg, certains ont décidé de s’affranchir de l’inconfort frontalier en s’installant au Grand-Duché. Adaptation, qualité de vie, avantages, inconvénients, statut d’étranger… Salomé, 28 ans et Julien, 38 ans, nous parlent de leur expérience.

Salomé (28 ans), travaillant dans le secteur de la communication au Grand-Duché et résidente à Mamer, et Julien (38 ans), travaillant dans le secteur bancaire et vivant à Pontpierre, expliquent pourquoi ils ont fait le choix de franchir la frontière franco-luxembourgeoise.

Pourquoi sont-ils partis?

Pour nos deux témoins, la décision de s’installer au Luxembourg prend ses racines dans le travail. «Moi, explique Julien, je voulais me rapprocher de mon boulot. Aujourd’hui encore, lorsque je vois mes collègues qui mettent une heure ou deux pour rentrer chez eux en France, je me dis que j’ai vraiment fait le bon choix.»

Salomé, elle aussi, a fait ses valises pour raisons professionnelles. La jeune femme y est allée par étapes. Après s’être rapprochée de la frontière parce qu’elle avait trouvé un emploi à Esch-sur-Alzette, elle a fait le grand saut peu de temps après, après avoir trouvé un nouveau job. «Mon travail était à Luxembourg, et le trafic était catastrophique. Stress, fatigue, ce n’était plus possible. J’ai décidé de m’installer dans la capitale en colocation. Deux ans plus tard, j’emménageais avec celui qui allait devenir mon mari, à quelques minutes de la capitale, dans le village de Mamer.»

Premiers pas

De ses premiers pas au Luxembourg, Salomé ne conserve que des souvenirs positifs. «Bien sûr, il a fallu se faire à la langue, s’y frotter doucement, essayer de communiquer, de s’intégrer, mais j’ai été très bien accueillie et je me suis rapidement fait des amis. C’est d’ailleurs quelques mois après mon arrivée que j’ai rencontré mon mari, qui est luxembourgeois.»
Tableau quelque peu différent pour Julien. «Les premiers mois n’ont pas été faciles, surtout financièrement.» Et l’accueil dans tout ça? «Mes premiers contacts, je les ai noués avec d’autres étrangers qui s’installaient eux aussi au Grand-Duché. Avec les Luxembourgeois, c’était une autre histoire…»

Avantages et inconvénients

Plus belle la vie au Luxembourg? Sans rejeter leur pays natal, nos deux expatriés en conviennent : le Grand-Duché offre de nombreux avantages. «Des infrastructures de qualité, des hôpitaux bien équipés, des complexes sportifs modernes, une population très cosmopolite, cite pêle-mêle Julien. Et puis il n’y a pas autant de taxes qu’en France. La taxe d’habitation, par exemple, est ridicule.»

Salomé, elle, se focalise sur l’aspect multiculturel du Luxembourg. «J’adore. Il y a un esprit européen et ouvert que j’affectionne tout particulièrement. Le pays est très dynamique, il y a une grande offre culturelle et on est très bien desservi grâce à l’aéroport et au TGV. Appréciable aussi, la nature. Plein de forêts, des vignes, un immense lac qui me fait un peu penser au Canada…»

Et les inconvénients dans tout ça, il y en a? Salomé poursuit : «Tout est plus cher ici, des courses alimentaires à l’immobilier. On songe acheter une maison, mais il faut compter en moyenne 700 000 euros pour un bien basique. Après, c’est vrai, on vit dans une capitale européenne, donc les coûts sont forcément plus élevés.» Julien, lui, pointe du doigt «les bureaux administratifs qui ferment tôt, les travaux continuels». Et l’immobilier, encore : «40 % de mon salaire va dans mon loyer. Et concernant la qualité de vie, il faudra voir dans quelques années. J’ai l’impression que l’écart se creuse entre les classes moyennes et les gens plus aisés.»

Au Luxembourg pour toujours?

Seize ans passés au Grand-Duché de Luxembourg. Julien a vécu à Esch-sur-Alzette, Bettembourg, Schifflange avant de s’établir à Pontpierre. Pour toujours? «À notre époque, il est difficile de faire des plans à long terme. Je me plais bien où je suis actuellement, mais si je dois retourner en France un jour, ce sera avec plaisir.»

Salomé, elle, se voit bien rester au Grand-Duché un bon moment encore. «Je n’ai pas encore d’enfants mais si cela arrive, j’aimerais qu’ils grandissent ici, surtout pour qu’ils puissent profiter de l’enseignement multilingue. Revenir en France? Sûrement un jour. Mais d’autres pays m’attirent et qui sait ce que la vie nous réserve?»

Cédric Brout (Le Républicain lorrain)

2 plusieurs commentaires

  1. Bienvenue à eux !

  2. Da conceicao

    Lu Lux

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