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Conflit social à Lux-Airport : l’OGBL saisit la conciliation


Toujours pas de sortie de crise depuis septembre 2016, chez Lux-Airport. (illustration Jean-Claude Ernst)

Le syndicat déplore que le conflit social à lux-Airport ne soit toujours pas résolu.

L’OGBL a acté, jeudi, le fait que «plusieurs réunions avec la direction de lux-Airport, le conseil d’administration et le ministre du Développement durable et des Infrastructures sont restées vaines, de sorte que le conflit social qui a débuté en septembre 2016 n’a toujours pas pu être résolu».

Le syndicat reproche tout d’abord «un manque chronique de personnel». En effet, selon l’OGBL, «tandis que le nombre de passagers à traiter a augmenté de 40 % au cours des cinq dernières années, l’effectif de lux-Airport est resté inchangé. Cette situation malsaine a comme conséquence une surcharge de travail pour les agents de sûreté et du stress au travail. Les sous-effectifs s ont également à l’origine d’un recours excessif à des travailleurs intérimaires qui atteint un taux de 50 %».

Par ailleurs, le syndicat s’indigne que «de manière purement arbitraire et sans le moindre dialogue social, la direction (ait) décidé, en décembre 2016, un gel des salaires pour le personnel touchant une rémunération plus élevée que le salaire barémique». L’OGBL poursuit : «L’accord en place fut dénoncé par la direction, par simple note au personnel, abolissant ainsi un acquis social, ayant pour conséquence que les salariés concernés ne touchent plus l’augmentation de salaire annuelle de 1,5 %.» Dans ce sens et «compte tenu des bénéfices croissants de lux-Airport», l’OGBL qualifie cette décision d’«inacceptable».

«Protection des données violée»

D’autre part, le syndicat accuse la direction de lux-Airport de «violation de la protection des données». Cette accusation se réfère, selon l’OGBL, à l’ «installation d’un soi-disant logiciel d’espionnage dans les machines des bagages en soute, (grâce auquel) la direction peut contrôler le comportement et la performance des agents de sûreté à la seconde près et rétroactivement sur une période d’une année et d’en faire, ensuite, une évaluation». L’OGBL précise que ce logiciel a été «installé à l’insu des salariés». De plus, le syndicat indique que «plusieurs agents de sûreté ont reçu une lettre d’avertissement ou ont été licenciés, alors que le personnel ne connaît pas les critères à remplir».

Pour l’OGBL et les représentants du personnel, «il s’agit, en l’espèce, d’une flagrante violation du droit à la protection des données».

Enfin, l’OGBL reproche à la direction de lux-Airport un «manque total de descriptifs de postes». Le syndicat indique, sur ce point, que «malgré les interventions répétées de la part des représentants du personnel, lux-Airport ne dispose pas de descriptifs de postes (de travail) validés. Le « qui fait quoi, comment et quand », « qui rapporte à qui » ou « quelles sont les qualifications requises » n’est donc pas fixé. Ce flou est d’autant plus déplorable que lux-Airport, en tant qu’opérateur d’aéroport désigné, fait actuellement l’objet d’une procédure de certification», conclut l’OGBL sur ce dossier.

Claude Damiani

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