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Déi Lénk : « Renforcer le pouvoir des électeurs »


Déi Lénk a présenté sa «politique pour et par les concerné(e)s». (Photo : Julien Garroy)

Déi Lénk poursuit son combat pour un «renouveau démocratique, social et écologique».

Ce que l’on veut, à déi Lénk, ce n’est pas viser une carrière politique, ni le pouvoir, mais aider à créer une société plus juste. On veut rassembler tout le monde, quels que soient l’âge, l’orientation sexuelle ou le milieu», clame le porte-parole du parti, Gary Diderich. Des propos appuyés par David Wagner : «Nous sommes comme une petite guérilla qui essaie de faire avancer les choses. Mais une guérilla pacifique, car nous savons que notre lutte est juste.»

Serrer les rangs contre l’adversaire néolibéral : la thématique reviendra souvent dans les paroles des intervenants du congrès de la Gauche, dimanche à Oberkorn. À commencer par le problème du logement : «Il faut s’engager contre les propriétaires qui depuis des années profitent sur le dos des gens», poursuit le représentant, avec Marc Baum, de la Gauche à la Chambre des députés.

En 2016, le parti a multiplié les actions de sensibilisation à cette thématique. Et il le fera d’autant plus en 2017, année d’élections communales : «Ce problème sera vraiment une priorité, les communes étant en première ligne devant cette pénurie de logements», rappelle Gary Diderich. La politique de dumping fiscale des communes pour attirer des entreprises, l’augmentation des taxes communales, la privatisation des services communaux sont en effet autant de facteurs cités par déi Lénk pour illustrer une dérive «néolibérale» des communes.

«Certains ne valent pas mieux que Trump»

Autre thématique forte, celle de l’asile et de la migration. Le parti s’est opposé à la loi immigration «donnant préférence aux immigrants riches», et rappelle avoir «remis en question les conditions dans lesquelles doivent vivre beaucoup de réfugiés au Luxembourg». Reste que l’Europe n’envoie toujours pas de signaux rassurants sur ce sujet. David Wagner déplore qu’«en Europe aussi, certains veulent construire des murs». Des personnes qui ne «valent pas mieux que Trump», ajoute-t-il, faisant référence au projet américain de construction d’un mur entre les États-Unis et le Mexique…

Pour ce qui est du contexte économique et politique au Luxembourg, si «les avantages fiscaux concédés au grand capital ont permis de maintenir une forte croissance, celle-ci n’a pas entraîné une baisse significative du chômage et le taux de pauvreté a même augmenté», déplore la Gauche. En Europe, cet «aveuglement» des gouvernements à «poursuivre une politique néolibérale» et l’appauvrissement des plus modestes «ont ouvert la voie à une montée des nationalismes et de la xénophobie, à laquelle le Luxembourg n’échappe malheureusement pas».

Déi Lénk a donc présenté une résolution pour un «renouveau démocratique, social et écologique» (lire par ailleurs), car «si nous voulons préserver nos acquis démocratiques et sociaux et renforcer nos droits, il faut combattre la logique libérale et renforcer le pouvoir des électrices et électeurs par rapport aux élus et le pouvoir des élus par rapport aux exécutifs locaux».

Romain Van Dyck

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