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Étienne Schneider donnera des explications sur son départ lundi


Comme demandé par son parti, le vice-Premier ministre, Étienne Schneider, va enfin annoncer la date de son départ (Photo : archives/alain rischard)

Le gouvernement luxembourgeois convie la presse à une conférence lundi avec Étienne Schneider, «au sujet du son départ du gouvernement». Le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie va effectivement quitter ses fonctions. Et s’en «expliquer», nous précise t-on.

«L’idée est de donner des explications et un calendrier de sortie», nous précise-t-on au ministère. Depuis le début de la semaine, Étienne Schneider était annoncé sur le départ, avec notamment un article de Reporter qui évoquait des contacts avec ArcelorMittal. La date avancée par nos confrères était le mois de février 2020, scénario réfuté dans la foulée par le vice-Premier ministre.

Jeudi soir, le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, invité sur le plateau de RTL Télé, avait appelé son collègue de parti à faire part de sa décision avant les fêtes de Noël. D’autres sources au LSAP nous avaient également fait part de la nécessité de communiquer dans les meilleurs délais sur la date de départ d’Étienne Schneider, le tout afin de pas abîmer le parti et le gouvernement.

Schneider pour suppléer Krecké ?

Étienne Schneider a toujours précisé qu’il ne souhaitait pas dépasser les 10 ans comme ministre. Son entrée au gouvernement date de février 2012. L’ancien haut-fonctionnaire était venu remplacer le ministre de l’Économie sortant, Jeannot Krecké. Il dispose donc en théorie encore de deux ans. Une proposition limitant les mandats ministériels à 10 ans avait été rejetée lors du référendum constitutionnel de 2015.

Ces derniers jours, les rumeurs sur le départ d’Étienne Schneider se sont accélérées, notamment en raison de l’annonce de Jeannot Krecké, qui dans les colonnes du Tageblatt, a affirmé réfléchir à quitter son mandat chez ArcelorMittal, où il siège pour le compte du gouvernement.

Un possible passage vers le secteur privé doit cependant respecter le Code de déontologie auquel sont soumis les ministres. Il y est ainsi stipulé que «pendant les deux ans qui suivent la cessation de leurs fonctions, les anciens membres du gouvernement s’abstiennent de prendre de l’influence et de défendre la cause de leur entreprise, client ou employeur auprès des membres du gouvernement et du personnel de leurs anciens départements concernant des questions qui rentraient dans leur champ de compétence comme membre du gouvernement». Le ministre en partance doit informer le Premier ministre, qui doit lui saisir le comité d’éthique.

Vu ses contacts présumés avec le secteur privé, le vice-Premier ministre s’est aussi retrouvé sous le feu des critiques des partis de l’opposition lors des débats budgétaires de cette semaine.

Architecte de la coalition tricolore

Devenu l’homme fort du LSAP avant les élections législatives anticipées de 2013, Étienne Schneider visait ouvertement le poste de Premier ministre. En fin de compte, c’est Xavier Bettel (DP) qui est devenu chef d’un gouvernement inédit, formé par une coalition tricolore (DP, LSAP et déi gréng). Ensemble avec Félix Braz (déi gréng), Étienne Schneider a été un des architectes de la courte majorité de 32 sièges, venu écarter le CSV du pouvoir.

Aux législatives de 2018, le LSAP d’Étienne Schneider a perdu trois sièges, mais a sauvé de justesse sa place au gouvernement, grâce à la percée de déi gréng, passés de 6 à 9 députés. Avec la perte d’un siège au DP, le gouvernement Bettel possède une majorité de 31 sièges.

Fayot et Kersch comme remplaçants ?

Avec l’accident cardiaque de Félix Braz en août et le départ annoncé d’Étienne Schneider, Xavier Bettel va se retrouver comme seul artisan majeur de la coalition tricolore. Il reste à voir comment les lacunes au niveau du personnel seront comblées. François Bausch (déi gréng) a déjà repris le poste de vice-Premier ministre de Félix Braz. Des rumeurs citent Dan Kersch comme possible nouveau vice-Premier ministre du LSAP tandis que le député et président du parti, Franz Fayot, est pressenti pour succéder à Étienne Schneider comme ministre de l’Économie. Aucun nom n’est encore cité pour reprendre le ministère de la Santé.

En semaine, Étienne Schneider avait encore indiqué vouloir faire avancer le projet de la légalisation du cannabis récréatif, qui ne devrait pas aboutir avant fin 2022. Un indice pour son calendrier de sortie ? On sera fixé lundi.

LQ/D.M.

 

Un commentaire

  1. J’espère quand ne va pas le remplacer par le Napoléon , alors les sozi ,c’est la fin du parti .
    Ils sont déjà au bout du gouffre , la ça sera la descente aux enfers.
    Vive les prochaines élections

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