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Examens : deux jours en plus pour les révisions


Avec le week-end qui précède la session d'examens, les élèves auront quatre jours pour finaliser la révision de leurs cours. (illustration Fabrizio Pizzolante)

Le ministre de l’Éducation nationale et les élèves ont trouvé un compromis pour l’organisation de la session d’examens en 2017. Un goût amer persiste pourtant.

Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, s’est efforcé vendredi de louer le bon climat de discussion avec les représentants de la Conférence nationale des élèves (CNEL) au sujet de la polémique déclenchée par un calendrier jugé trop serré en vue de la session d’examens de l’été 2017. Le timing initial, soumis par le ministère pour avis aux syndicats d’enseignants et aux directions des différents établissements de l’enseignement secondaire, ne prévoyait en effet que deux maigres jours de congé entre le dernier jour de classe et le début de la session d’examens proprement dite.

Dès mardi, la CNEL était montée au créneau pour dénoncer ce calendrier, provoqué par la décision du ministre de prolonger de deux semaines la durée des cours sur les classes terminales (1re et 13e). «Lors de la session d’examens de l’été dernier, les élèves ont encore disposé de neuf jours entre la fin des cours et le début de la session», avait notamment fait remarquer le représentant des élèves du pays dans un communiqué au ton très sec.

Claude Meisch se justifie

Cette prolongation des cours de deux semaines est le fruit du compromis arraché à la dernière minute entre Claude Meisch et les syndicats d’enseignants à la fin du mois de juillet 2015. C’était le point final d’un sacré bras de fer, déclenché par l’annonce du gouvernement de ne plus vouloir rémunérer les heures non prestées par les enseignants dans les classes terminales.

Douze mois plus tard, ce compromis est qualifié de grand avantage, pris dans l’intérêt des élèves. « Notre volonté a toujours été de permettre aux élèves de pouvoir mieux se préparer aux examens. Ils disposent de plus de temps pour réviser les matières, en présence de l’enseignant », s’est ainsi justifié le ministre de l’Éducation nationale, vendredi, à la sortie d’une heure et demie de négociations avec la CNEL.

Les nombreux va-et-vient des deux camps démontrent que la solution finalement actée n’a pas été facile à trouver. Une nouvelle fois, les élèves sont donc passés tout près de devoir payer la note pour un conflit entre ministère et enseignants. Lors de la rentrée 2015/2016, une grève a ainsi pu être évitée de justesse.

Tout cela laisse donc un goût amer, même si en fin de compte tout le monde est reparti satisfait, vendredi. Alors que Claude Meisch s’est félicité d’avoir « trouvé une solution qui est bien meilleure que le calendrier initialement prévu », le président de la CNEL, Max Bintener, a affirmé être « très content qu’on ait trouvé un accord qui en fin de compte va profiter à l’élève ». « Maintenant, on va pouvoir garantir aux élèves la chance de passer une session d’examens équitable », a-t-il encore ajouté.

« Au départ, on avait aussi l’impression qu’on risquait de devoir payer les pots cassés. Ce cas démontre qu’on doit réfléchir à mieux organiser la communication entre le ministère et les élèves. Il faut qu’on soit mieux intégrés dans ce genre de discussions et de décisions. Cela nous permettra d’éviter ce genre de couacs », lance encore Max Bintener. Cet appel semble avoir été entendu par le ministre, qui a annoncé vendredi, qu’à l’avenir, il serait envisageable d’impliquer dès le départ la CNEL dans l’élaboration des calendriers d’examens.

David Marques

Ce qu’il faut retenir

Lors des deux semaines qui suivent les vacances de Pâques, les lycées auront l’obligation de ne plus prévoir de devoirs de classe autres que ceux concernant les langues vivantes. Cela doit permettre aux élèves de préparer au mieux leurs examens oraux, organisés dans cette même période.

Deux jours de «congé» supplémentaires sont accordés aux élèves avant le début de la session d’examens, à savoir le lundi 22 et le mardi 23 mai. Avec le week-end qui précède, ils auront quatre jours pour finaliser la révision de leurs cours. Lors de ces deux jours, les enseignants devront être à disposition des élèves si ces derniers ont encore des questions concernant l’un ou l’autre cours.

La session proprement dite va s’ouvrir un jour plus tôt que prévu, à savoir le mercredi 24 mai, la veille du jour férié du 25 mai (Ascension). Ce jour d’examen supplémentaire permettra d’éviter aux élèves de devoir passer deux examens sur une même journée.

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