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Fermeture de la crèche à la BEI : «La volonté d’un système plus équitable»


La crèche, située dans un bâtiment proche de la Banque Européenne d'Investissement (BEI) au Kirchberg, existait depuis 25 ans (Photo : Julien Garroy).

 La BEI s’est expliqué mardi sur la fermeture de la crèche d’entreprise, qui a fait vivement réagir les syndicats lundi.

Face à des syndicats qui ont déploré lundi la «décision unilatérale» de la fermeture de la crèche d’entreprise, avec 44 employés sur la sellette, la Banque européenne d’investissement (BEI) expliquait hier sa «volonté d’un système plus équitable sur l’offre de garde de la petite enfance pour nos employés».
Selon la communication de la banque, la crèche ne permettait d’accueillir qu’une centaine d’enfants (76 cette année), alors qu’il y a «700 enfants en bas âge potentiellement à prendre en charge, pour nos 4 000 salariés». Au fur et à mesure des années, depuis l’ouverture de la crèche Les Abeilles en 1995, la BEI avait d’ailleurs subventionné des places dans des structures privées en complément, «pour monter à une capacité de prise en charge de 30 %». Quid des 70 % restant? «Il n’y a jamais eu de revendications de la part des autres parents, mais nous voulons aller vers un système plus équitable.» Une sorte d’allocation pour enfant en bas âge serait mise en place, et la crèche fermerait «potentiellement» en août. Peu importe d’ailleurs, que les parents choisissent la crèche ou un autre mode de garde privé pour obtenir l’allocation en question.
Pour la BEI, l’époque a changé depuis la décision d’instaurer une crèche privée, qui d’ailleurs «n’est pas gratuite, malgré un fort subventionnement.» À l’époque où la BEI s’est installée au Luxembourg, «l’offre de crèche était très faible, c’était un problème pour les employés qui débarquaient d’ailleurs, sans possibilité d’appui familial sur place».

Pas une décision financière

La BEI estime que l’offre est plus forte et «plus diversifiée aujourd’hui» et assure que la décision n’est pas financière : «D’ailleurs, nous ne dépendons pas des budgets de l’UE, nous fonctionnons en autonomie.» Face à une décision vécue de façon brutale par les syndicats, la BEI estime que des consultations ont été menées, «notamment avec le collège de représentants du personnel et le comité de la crèche». La BEI rappelle que les employés de la crèche ne sont pas liés à la banque, mais à Attitude, propriété du groupe Sodexo. «Nous n’avons pas la main sur les mesures d’accompagnement. Nous savons que des personnes travaillaient dans cette crèche depuis plus de 20 ans parfois et que c’est dur pour elles.»

Hubert Gamelon

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