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Fonction publique : Romain Wolff prend les rênes de la CGFP


Le président Romain Wolff (2e à g.) entouré hier de son équipe renouvelée : Claude Heiser (à g.),Gilbert Goergen (au c.), Steve Heiliger (2e à d.) et Patrick Remakel (à d.). (photo Christof Weber/CGFP)

Le secrétaire général sortant a été désigné, lundi matin, sans surprise, successeur d’Emile Haag, qui quitte après plus de 30 ans la tête du syndicat de la fonction publique. Il a été désigné président d’honneur.

Le soulagement était prédominant le 5 décembre à la Conférence des comités de la CGFP. Quelques heures auparavant, le comité exécutif avait apposé sa signature au nouvel accord salarial, qui permet aux fonctionnaires de voir leurs traitements augmenter. Une prime unique de 1 % de leur salaire annuel sera en effet versée au 1er avril prochain avant que l’indice de base, qui sert au calcul des traitements, n’augmente de 1,5 % au 1er janvier 2018.

Déjà lors de la signature de l’accord au ministère de la Fonction publique, le président Emile Haag avait laissé le soin à son secrétaire général de signer le document en premier. Il s’agissait d’une passation des pouvoirs qui s’est confirmée hier matin. Juste après la signature de l’accord, Emile Haag avait en effet annoncé, à la toute fin de la réunion avec la base de la CGFP, qu’il allait quitter après plus de 30 ans la tête du syndicat. «Je suis juste venu à la tribune pour vous dire au revoir», avait calmement lancé le président sortant, avec le sentiment d’avoir mené avec succès un dernier combat.

Sans aucune surprise, le secrétaire général Romain Wolff a été désigné lundi matin comme son successeur. Ce dernier mène déjà depuis plusieurs années les manœuvres décisives à la CGFP. Désormais, il a pris les rênes du plus important syndicat de la fonction publique. «Il ne sera pas simple de prendre la succession de quelqu’un qui était 30 ans à la tête du syndicat. Mais je connais déjà la situation. Il y a douze ans, j’ai succédé à Jos Daleiden en tant que secrétaire général. Lui était en fonction depuis 38 ans», nous a confié hier un Romain Wolff, à la fois soulagé et motivé à l’idée d’être le nouveau président de la CGFP : «Cela vous préoccupe forcément. Mais en fin de compte, je suis content que cette décision soit maintenant prise.»

Le conflit social au Findel, premier chantier

Comme déjà indiqué dans nos colonnes, le principal syndicat de la fonction publique a traversé une année turbulente, marquée par la grande manifestation de protestation du 16 juin dernier. «Cela a permis d’envoyer un signal fort contre tout nouveau démantèlement dans la fonction publique», se félicite le nouveau président de la CGFP. Le nouvel accord salarial, finalement négocié en six mois à peine, sans éclats, est venu apaiser les rangs. Mais pas définitivement. «Il est inconcevable que le ministre du Développement durable continue à s’opposer à tout dialogue social avec nous concernant le conflit social qui est engagé au Findel», s’est ainsi insurgé dès son élection Romain Wolff. Le transfert de compétences qui était jusqu’à présent entre les mains de fonctionnaires se trouve à l’origine de ce conflit. «La conciliation est engagée et on espère obtenir une première réunion dès le mois de janvier», se projette déjà vers 2017 le nouveau chef de file de la CGFP.

La transposition de l’accord salarial, mais aussi les incohérences qui existent toujours en ce qui concerne la transposition de la réforme de la fonction publique, datant de 2015, font partie des autres chantiers prioritaires de la nouvelle équipe dirigeante du syndicat. «Dans ce contexte, je reste toujours très sceptique quand j’entends le mot « simplification administrative ». Les avancées en ce qui concerne la meilleure conciliation entre vie privée et professionnelle et le volet social comprises dans le nouvel accord salarial sont à saluer. Mais il nous faudra encore travailler sur ce premier volet», annonce Romain Wolff.

Le nouveau président de la CGFP occupe, comme auparavant Emile Haag, désormais la présidence syndicale et celle de la Chambre des employés et fonctionnaires publics (CHFEP). En parallèle, il vient aussi d’être confirmé à la tête de la Confédération européenne des syndicats indépendants (Cesi). Un avantage ou un désavantage ? «Il faut bien entendu pouvoir compter sur ses équipes pour pouvoir mener à bien ses différents mandats. Le fait d’être à la fois président de la CGFP et de la CHFEP permet de garder une vue globale sur les dossiers en cours», conclut Romain Wolff.

David Marques

Steve Heiliger prend du galon

Responsable des relations avec la presse, Steve Heiliger a été désigné nouveau secrétaire général de la CGFP. Il succède donc, comme attendu, à Romain Wolff. «Il était prévu d’allier plus étroitement ces deux fonctions. Mais d’autres missions m’attendent aussi», a confié le nouveau secrétaire général.

Le bureau exécutif est complété par le premier vice-président, Claude Heiser, et le nouveau vice-président, Gilbert Goergen, qui succède à Camille Weydert. Patrick Remakel est, lui, le nouveau responsable financier en remplacement de Michel Cloos.

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