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Hépatites : mieux vaut prévenir…


Avec les hépatites, mieux vaut prévenir que guérir ! Car les conséquences de cette maladie peuvent être très lourdes. (Photo : AFP)

Demain a lieu la Journée mondiale contre les hépatites. Une maladie sournoise, mais pas infaillible.

Plus de 3000 personnes sont victimes de l’hépatite C, la plus dangereuse des trois formes (A, B, et C) de ces maladies. Demain, des dépistages gratuits seront proposés à Luxembourg et à Esch-sur-Alzette.

Au Luxembourg, on estime que le pourcentage de personnes infectées par le virus de l’hépatite C (HCV) est estimé à 0,5-1 % de la population, c’est-à-dire qu’entre 2 250 et 4 500 personnes sont infectées dans le pays.

Pour rappel, les hépatites se caractérisent par une inflammation du foie, le plus souvent causée par une infection par un virus (A, B, C), mais parfois due à un abus d’alcool ou de médicaments. Souvent asymptomatiques, les hépatites peuvent entraîner la destruction du foie nécessitant alors une greffe de cet organe. L’hépatite est considérée comme chronique si elle est présente depuis plus de 6 mois. Pour les hépatites A et B, un vaccin existe (non obligatoire). Les taux de vaccination sont d’ailleurs très élevés, donc ces hépatites ne devraient plus poser un grand problème de santé publique à l’avenir au Luxembourg, où la vaccination est élevée. Par contre, aucun vaccin n’existe contre l’hépatite C, qui est considérée comme l’hépatite la plus sournoise et la plus dangereuse.

Si entre 15 et 25 % des personnes infectées s’en sortent avec une hépatite C aiguë, la très grande majorité développe une hépatite chronique. Depuis 1990, 256 hommes et 93 femmes porteurs de l’hépatite C sont cependant morts prématurément (en moyenne à 49 ans pour les hommes et à 54 ans pour les femmes).

Récemment, le Dr Thérèse Staub, chef du service maladies infectieuses au CHL expliquait au Quotidien que l’hépatite C touche une population bien particulière : «C’est une maladie fréquente, mais qui ne touche pas la population générale, puisque ce sont principalement les toxicomanes qui en sont les victimes. On estime qu’au Luxembourg 70 % des toxicomanes sont porteurs du virus. C’est souvent quand ils sont inexpérimentés qu’ils contractent le virus, en se faisant prêter une seringue… Et une injection suffit.»

Un hold-up sanitaire

Si les traitements contre l’hépatite n’offrent actuellement que 10 % de chances de guérir totalement, un nouveau traitement est apparu il y a quelques mois. Il est plus court, quasiment sans effets secondaires, et avec un taux de réussite de près de 90 %. Mais son prix le place sur le podium des médicaments les plus chers au monde, avec des comprimés qui approchent les 700 euros l’unité!

Un coût démesuré qui pousse les États, dont le Luxembourg, à négocier avec les laboratoires pharmaceutiques pour qu’ils mettent fin à ce hold-up sanitaire.

Romain Van Dyck

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