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La réforme fiscale idéale selon le DP


Joëlle Elvinger et Eugène Berger n'ont pas souhaité parler de la présidence du parti. (Photo : Editpress)

L’assurance dépendance, la formation professionnelle, la réforme du SREL sont quelques-uns des dossiers qui vont occuper les députés libéraux à la rentrée. Mais cependant, la fraction a préféré développer le thème de la réforme fiscale, sans entrer dans les détails.

Inutile d’insister, rien ne filtrera sur le ou la prochain(e) président(e) du Parti démocratique. Le moment était mal choisi et ni Eugène Berger, président de la fraction parlementaire, ni la députée Joëlle Elvinger à ses côtés n’ont voulu dire s’ils étaient candidats au poste. Vendredi, la conférence de presse de rentrée du DP avait pour thème phare la réforme fiscale. Ce qui justifiait la présence de Joëlle Elvinger désignée rapporteur de la réforme en question.

L’honneur lui est revenu de présenter les attentes du parti libéral en matière de fiscalité qui se résument en cinq points. Les classes moyennes feront l’objet d’une attention particulière afin d’assurer une meilleure répartition de la fiscalité. Elles devraient voir leurs impôts diminuer. « C’est grâce aux économies budgétaires réalisées que l’on peut envisager cette réforme fiscale », précise Joëlle Elvinger, reprenant ce que son président avait dit en guise d’introduction. Second point cher au parti : les abattements fiscaux. Ils seront toujours appliqués et viseront ceux qui en ont le plus besoin. « Une jeune famille qui s’endette pour acheter sa maison a plus de pression fiscale qu’un ménage qui a déjà payé son logement, donc, des abattements permettent une politique fiscale plus ciblée », précise la députée de Walferdange.

Le DP souhaiterait ensuite se pencher sur la fiscalité des régimes de prévoyance retraite afin de les rendre plus attractifs. Le quatrième pilier est l’individualisation des droits sans pour autant révolutionner d’un seul coup le système, comme le précise Joëlle Elvinger. Mais c’est le chemin que le DP veut suivre pour instaurer plus de justice fiscale, car « il est anormal qu’une famille monoparentale avec un enfant paie plus d’impôts qu’un couple marié sans enfant », cite Joëlle Elvinger.

«Une politique responsable»

Et enfin, le DP veut assurer un environnement fiscal attractif aux entreprises et notamment aux PME toujours créatrices d’emplois dans le pays. Quant aux taux à appliquer aux entreprises, le DP lorgne ce que font les Irlandais, les Néerlandais et les Britanniques…

Ce sont donc les vœux pieux des libéraux qui évitent soigneusement les détails. Cette réforme ne doit intervenir qu’en 2017 et les discussions vont être encore longues entre partenaires de la coalition.

Le président de la fraction, Eugène Berger, s’est réjoui de la bonne santé des finances publiques qui reprennent des couleurs « grâce à une politique responsable », dit-il. Un redressement nécessaire qui vaut au pays de conserver son triple A et qui doit permettre de mener une politique sociale tout aussi bien notée. Il rappelle que ces économies vont permettre de mettre en place une subvention loyer, investir dans le congé parental ou assurer la gratuité de la prise en charge des enfants en bas âge.

Bravo pour la solidarité

Les autres dossiers qui occuperont les députés libéraux pour la rentrée sont, pêle-mêle, l’assurance dépendance sur laquelle Eugène Berger promet de travailler « intensivement », dès cet automne, la formation professionnelle, la réforme du SREL.

Le président de la fraction a profité de cette conférence de rentrée pour rendre hommage au travail réalisé par la ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen, qui a su gérer « d’une manière exemplaire » l’accueil des réfugiés. Son bilan au ministère de la Famille est déjà visible, selon Eugène Berger qui rappelle le grand ménage fait à l’Office luxembourgeois de l’accueil et de l’intégration (OLAI) qui souffrait d’une gestion bancale.

Pour conclure, Eugène Berger a dit sa fierté face à l’élan de solidarité des citoyens envers les réfugiés et espère qu’il ne va pas s’essouffler.

Geneviève Montaigu

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