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Le CSV se moque de déi gréng


Claude Wiseler n'a pas été tendre du tout avec les verts. (illustration Alain Rischard)

Les chrétiens-sociaux ont commenté la rentrée parlementaire. Claude Wiseler n’a pas été tendre du tout avec les verts.

Pour leur conférence de presse de rentrée parlementaire, les chrétiens-sociaux ont particulièrement visé les verts à travers leur critique de la politique gouvernementale. Le budget, présenté il y a deux semaines par le ministre libéral Pierre Gramegna, fait dire à Claude Wiseler, président de la fraction et tête de liste aux prochaines élections, qu’on assiste à un «changement de paradigme».

Si la coalition arrivée au pouvoir en 2013 ne connaissait comme seul credo que l’assainissement des finances publiques, le CSV relève que la donne a complètement changé, puisque le gouvernement creuse le déficit (doublé par rapport à 2013 pour atteindre le milliard d’euros). Certes, l’objectif à moyen terme fixé il y a encore un an à +0,5 % du PIB pour le solde structurel est revu à la baisse (-0,5 %) afin de préparer le pays dans une vision d’un Luxembourg à 1,2 million d’habitants. «Je m’étonne de ne pas entendre plus de réactions de la part des verts, car c’est précisément ce modèle de croissance qu’ils ont toujours combattu !», fait observer Claude Wiseler.

Le président de la fraction s’en prend encore aux écolos quand il aborde la réforme fiscale qui ne porte pas l’empreinte verte promise, selon lui. Il ironise sur les abattements fiscaux accordés pour l’achat d’une voiture ou d’un vélo électriques, alors «que les mêmes verts ont critiqué il y a deux ans les subventions qu’avait introduites Marco Schank et qui ont été abolies et ils nous les servent désormais à nouveau, mais en moins avantageux», se moque le président de la fraction. Encore une pique pour déi gréng : la table ronde sur l’avenir du pays que propose le président du CSV, Marc Spautz. «Les verts ne voulaient pas en entendre parler, mais, finalement, ils sont revenus à de meilleurs sentiments et ont reconnu l’utilité d’organiser deux soirées sur ce thème», poursuit Claude Wiseler. Deux rendez-vous seulement, c’est peu pour débattre du Luxembourg de 2060, estime le CSV. «Nous aurions souhaité une discussion permanente sur la croissance du pays», déclare le président de la fraction parlementaire chrétienne-sociale.

La dernière flèche visera les divisions survenues au sein des écologistes concernant le dossier CETA. L’accord de libre-échange avec le Canada est combattu par l’eurodéputé Claude Turmes et une partie de la base, alors que les ministres verts du gouvernement et les députés approuvent le texte.

Les socialistes et les libéraux n’ont pas été épargnés non plus, à travers les critiques dirigées contre la politique familiale et sociale.

Geneviève Montaigu

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