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Le Fonds National de la Recherche est en quête de parité hommes-femmes


Même si la parité existe au sein des étudiants et des doctorants, les hommes restent majoritaires dans les fonctions académiques plus avancées. (Photo AFP)

En cette Journée de la femme, le Fonds National de la Recherche (FNR) annonce qu’il met en place deux programmes pour permettre aux femmes l’accès à des postes à responsabilité dans la recherche.

Le principal constat n’est pas nouveau : les femmes sont sous-représentées dans la population des chercheurs et scientifiques, et ceci est particulièrement prononcé dans les postes et fonctions les plus élevés. Bien que la moyenne européenne, au niveau des étudiants et doctorants, affiche une parité hommes-femmes, avec même une légère surreprésentation des femmes, les hommes restent majoritaires dans les fonctions académiques plus avancées.

Par exemple, pour le grade académique Full Professor ou équivalent, qui est le plus élevé, on ne compte que 20% de femmes en moyenne en Europe et 17% à Luxembourg, où l’on observe une augmentation constante. Par ailleurs, un très faible nombre de femmes se trouve à des postes de direction au sein des institutions de recherche et de l’enseignement supérieur.

Le document She Figures 2015, publié par la Commission européenne, révèle que le Luxembourg se trouve en mauvaise position pour la plupart de ces indicateurs européens, hormis pour ce qui de la proportion de femmes dans les conseils d’administration et conseils scientifiques. Le FNR s’engage donc pour l’égalité des chances entre hommes et femmes dans la recherche.

L’égalité des chances est déjà respectée

 Le Fonds National de la Recherche (FNR) se fixe comme objectif de doubler le nombre de candidatures féminines. Lors de la présidence luxembourgeoise du conseil européen en 2015, le conseil des ministres européens a formulé des recommandations envers les pays membres et les différents acteurs de la recherche.

Il s’agit de créer des conditions favorables à l’accès à un plus grand nombre de femmes vers les positions scientifiques de niveau supérieur. Le FNR, acteur très important au niveau du recrutement de la relève scientifique, est donc dans la possibilité d’agir au cœur même du problème, en demandant aux institutions bénéficiaires de présenter une certaine proportion de candidatures féminines.

Pour cela, il compte faire appelle au programme attract à hauteur de 40%. Cet instrument vise à attirer de jeunes chercheurs talentueux et leur permet de mettre en place leur propre équipe de recherche. L’outil pearl sera aussi utilisé à 30%. Il a pour but d’attirer des chercheurs établis de renommée internationale dans leur domaine respectif, afin de renforcer les domaines stratégiquement importants pour le Luxembourg.

Concernant l’égalité des chances, les statistiques montrent que le taux de succès auprès du FNR est quasiment le même pour les hommes et les femmes, et ceci au travers de tous ses programmes. 38% des demandes soumises le sont par des femmes, et 37% des projets retenus pour financement, sont des projets introduits par des femmes. Le processus d’évaluation et de sélection des projets par le FNR ne présente pas de biais de genre significatif, comme l’a confirmé l’évaluation externe menée en 2015 par la Western Michigan University.

Anne Damiani

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