Accueil | Politique-Société | Le monde agricole luxembourgeois face à son destin

Le monde agricole luxembourgeois face à son destin


Camille Schroeder (Bauerenallianz, à g.) et Marc Fisch (Centrale paysanne) privilégient a priori le dialogue. (Photo : Fabrizio Pizzolante)

Les agriculteurs s’apprêtent à vivre dix jours décisifs. Ils sont suspendus à deux rendez-vous cruciaux : une réunion, mardi, avec le ministre Fernand Etgen et un sommet européen le 7 septembre.

La crise bat son plein dans le secteur agricole. Elle sera au cœur des discussions lors des deux prochaines semaines.

Crise laitière et crise des filières bovine et porcine : le monde agricole fait front commun (ou presque, lire encadré bleu), pour interpeller les politiques, au niveau aussi bien national qu’européen. La première échéance est ainsi fixée à ce mardi, au ministère de l’Agriculture, où le ministre Fernand Etgen recevra des représentants des cinq syndicats et associations qui ont décidé de favoriser le dialogue avec les politiques, avant toute action de manifestation, à l’inverse du syndicat des producteurs de lait (LDB). Unis pour cette cause, la Centrale paysanne, la Bauerenallianz, l’Association luxembourgeoise des agriculteurs indépendants (FLB), ou encore les associations de jeunes Jongbaueren & Jongwënzer et la SJ-Lëtzebuerger Bauerejugend ont remis un cahier de revendications au ministre Etgen.

Le Luxembourg convoque un sommet

Ces organisations attendent que le ministre de l’Agriculture porte leur voix à Bruxelles, le lundi 7 septembre.

La présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE a en effet convoqué une réunion extraordinaire des 28 ministres européens en charge de l’agriculture. «Le ministre Fernand Etgen est le meneur des ministres de l’Agriculture pendant six mois, présidence oblige. Il est de son devoir de se battre pour la cause des agriculteurs des 28 États membres de l’UE», s’est exclamé, vendredi, le président de la Bauerenallianz, Camille Schroeder, depuis les locaux de la Chambre d’agriculture, à Strassen.

Une belle carte à jouer pour le Grand-Duché qui sera sur le devant de la scène européenne et qui devra certainement user de toute sa diplomatie pour faire converger la vision conservatrice du ministre français Stéphane Le Foll et celle bien plus exportatrice du ministre allemand de l’Agriculture, Christian Schmidt. Une solution d’urgence à court terme semble difficile à atteindre, bien que des pistes existent, telles que celle de la création d’un budget de crise constitué des prélèvements opérés sur les surplus de production à l’époque des quotas laitiers.

Claude Damiani

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.