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Le plaidoyer international de Bettel


«La Russie fait partie de la solution, al-Assad fait partie du problème»,a indiqué Xavier Bettel, vendredi, au sujet de la crise en Syrie. (Photo : LQ)

De retour de son déplacement à l’ONU, le Premier ministre va mettre le cap sur Moscou pour évoquer, lundi et mardi, avec Vladimir Poutine la crise en Syrie et s’engager pour un mandat international commun.

Avant que l’actualité nationale ne reprenne le dessus avec la tripartite du 12 octobre et la présentation du budget deux jours plus tard, Xavier Bettel continue à oeuvrer sur le front international. Vendredi, le Premier ministre a souligné que les interventions individuelles de la France et de la Russie en Syrie ne sont pas la meilleure solution pour avancer.

L’actualité internationale a dominé les échanges lors de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement. Afin de préparer au mieux son déplacement en début de semaine prochaine en Russie, le Premier ministre a souhaité obtenir de son gouvernement un mandat clair pour aborder les discussions qu’il aura avec son homologue Dmitri Medvedev et le président Vladimir Poutine. Le principal sujet de conversation sera la crise en Syrie et l’ensemble des problématiques qui s’en dégagent.

Les pays musulmans appelés à participer

«Il est plus que jamais opportun d’obtenir un mandat international commun. Si chacun continue à oeuvrer dans son coin pour atteindre ses objectifs, on ne va pas pouvoir avancer. Selon certains analystes, cela risque même d’avoir des effets contre-productifs», a indiqué Xavier Bettel en faisant référence aux frappes de la France et de la Russie.

«La Russie fait partie de la solution, al-Assad fait partie du problème», a encore souligné le chef du gouvernement luxembourgeois. À Moscou, il compte plaider pour une solution plus globale, incluant également les pays musulmans. «Un mandat international doit inclure les pays à orientation musulmane? Ce n’est pas à l’Europe chrétienne, à la Russie orthodoxe ou aux États-Unis de prêcher seuls la solution», a précisé le Premier ministre.

Un autre point que Xavier Bettel compte évoquer en Russie sera la crise en Ukraine. Il compte finaliser son message en fonction de sommet de Paris consacré à cette même crise. Le Premier ministre s’est toutefois déjà avancé en indiquant que «les accords de Minsk doivent être respectés. Il n’y a pas d’autre accord pour l’instant».

Dans trois semaines, Xavier Bettel va également rencontrer le président ukrainien, Petro Porochenko pour approfondir les discussions qu’il aura à Moscou. «Je l’avais annoncé dès le début de notre présidence européenne. Notre objectif reste de reconstruire des ponts qui ont perdu en stabilité», conclut le Premier ministre. Reste à savoir quel sera le véritable poids de ce plaidoyer international du chef de gouvernement luxembourgeois.

David Marques

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