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Les fonctionnaires mettent la pression


(Photo Editpress/Isabella Finzi)

La Confédération générale de la fonction publique (CGFP) a formulé diverses revendications en amont du dépôt du budget 2018 par le ministre des Finances le 11 octobre.

Indemnisation «intégrale» des fonctionnaires au cours de leur période de stage, adaptation du barème d’imposition à l’inflation, instauration effective d’un mécanisme périodique d’adaptation des montants des prestations familiales en tenant compte de l’évolution de leur valeur relative en nature et en espèces par rapport à l’évolution du salaire médian, revalorisation des carrières dans le cadre de la réforme dans la fonction publique, ou encore condamnation d’une récente sortie médiatique du LCGB, qualifiée d’«absolument irresponsable» : telles sont les revendications – et l’appel (pour le dernier point) – de la CGFP qui s’inscrivent dans le cadre de sa rentrée sociale, qui sera formalisée le 16 octobre, au niveau de son Comité fédéral.

Les défenseurs des intérêts du personnel de la fonction publique ont tapé du poing sur la table, hier, à l’occasion de leur (pré)rentrée sociale. Et force est de constater que la date d’hier a judicieusement été choisie : en effet, à une semaine du dépôt, à la Chambre, par le ministre Pierre Gramegna, du projet de loi budgétaire 2018 – «la loi la plus importante de l’année», comme l’a rappelé le président fédéral de la CGFP, Romain Wolff – les représentants des fonctionnaires, employés et ouvriers de l’État ont pris la décision de mettre la pression sur le gouvernement. «Ça suffit : le gouvernement doit annoncer la couleur!», s’est exclamé, dans ce contexte, Romain Wolff.

L’une des revendications prioritaires de la CGFP concerne l’indemnisation – ou plutôt la rémunération – des fonctionnaires-stagiaires, qui, à l’heure actuelle, sont traités selon la disposition dite «80/80/90». Comprendre qu’après avoir réussi leur examen-concours, les futurs fonctionnaires doivent accomplir un stage de trois ans, au cours duquel ils sont indemnisés de la façon suivante : 80 % du salaire «normal» au cours de la première année, 80 % pour la deuxième et 90 % pour la troisième année.

Abolir le régime de traitement des stagiaires

«Nous avons des échos du terrain selon lesquels les stagiaires effectuent des tâches complètes. Il faut donc abolir ce régime au plus vite et rémunérer les stagiaires comme les fonctionnaires ayant terminé leur période de stage!», s’est insurgé Romain Wolff.

Parmi les autres revendications prioritaires de la CGFP, il y a celle de l’adaptation du barème d’imposition à l’inflation – pour éviter toute progression à froid –, mais aussi celle de l’instauration effective d’un mécanisme périodique d’adaptation des montants des prestations familiales en tenant compte de l’évolution de leur valeur relative en nature et en espèces, par rapport à l’évolution du salaire médian. «Au gouvernement d’honorer l’accord conclu avec lui en novembre 2014», a encore estimé Romain Wolff.

Par ailleurs, ce dernier a fustigé les récents propos du LCGB, selon lesquels la politique gouvernementale actuelle creuserait les inégalités entre le secteur privé et la fonction publique. «Ces propos sont absolument irresponsables. Secteurs public et privé doivent « tenir » ensemble, car l’union fait la force!», a conclu le président fédéral.

Claude Damiani

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