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Les services de secours luxembourgeois réformés


Les brigades de sapeurs-pompiers étant composées en majorité de volontaires, on compte ainsi plus de 8 000 soldats du feu au Grand-Duché. (illustration Alain Rischard)

Les pompiers et la protection civile vont joindre leurs efforts, selon un projet de loi. Le but est de créer «Corps grand-ducal d’incendie et de secours» (CGDIS).

Aujourd’hui, la carte des services de secours luxembourgeois comprend 25 centres d’intervention pour la Protection civile, et 142 pour les pompiers. Les centres de la Protection civile, qui sont placés sous la responsabilité de l’État, ont la charge d’effectuer les missions d’aide médicale urgente.

Quant aux brigades de sapeurs-pompiers, elles ont une double particularité. D’abord, d’être placées sous la responsabilité des communes. Ensuite, d’être composées en majorité de volontaires, seule une minorité étant des professionnels (à Luxembourg et à l’aéroport du Findel). On compte ainsi plus de 8 000 soldats du feu au Grand-Duché.

Mais le Luxembourg a beau être un petit pays, géographiquement parlant, il n’est pas rare que l’efficacité des services de secours fasse défaut, à cause de la distance entre certains centres de secours, de problèmes de coordination ou de hiérarchisation, ou encore de l’absence de personnel professionnel.

La réforme des services de secours, qui traînait depuis des années, vient de franchir une étape importante vendredi, s’est réjoui le ministre de l’Intérieur, Dan Kersch, après que le Conseil de gouvernement a adopté le projet de loi sur cette réforme.

La mesure essentielle sera donc la création d’un établissement public qui visera à regrouper les pompiers et la Protection civile sous la gouvernance d’un «Corps grand-ducal d’incendie et de secours» (CGDIS).

De 167 à 107 centres de secours

Ce regroupement passera par une réduction du nombre de centres de secours. Une réduction qui sera justifiée par des «synergies» qui permettront d’éviter des doubles emplois, et de dépasser l’actuelle distinction entre Protection civile et services d’incendie et de sauvetage communaux, explique le ministre.

Cette structure unique s’accompagnera aussi d’un financement plus équitable : actuellement, ce sont les communes qui paient le plus pour les services de secours (NDLR : 68% du coût total), dont la facture s’élève à 60 millions d’euros. La réforme permettra une «meilleure répartition des coûts entre les différents acteurs en tenant compte des besoins réels».

Le projet prévoit aussi que le CGDIS reprendra également la gestion du service d’aide médicale urgente et le service d’incendie et de sauvetage de l’aéroport de Luxembourg. Par ailleurs, le projet créera une nouvelle carrière de pompier professionnel sous le statut du fonctionnaire de l’État.

Enfin, la réforme visera à valoriser les volontaires, qui sont au cœur des services de secours, pour leur engagement au service de l’intérêt général.

Romain Van Dyck

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