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LGBT au Luxembourg : bien lotis, mais…


"L'homophobie et la transphobie existent chaque jour. Elles sont parfois cachées, parfois directes", précise Gabriele Schneider, présidente de Rosa-Lëtzebuerg. (Photo François Aussems)

Présidente de Rosa-Lëtzebuerg, Gabriele Schneider a accepté de parler du paysage luxembourgeois et de sa communauté LGBT, en pleine semaine de la Gaymat.

Lesbiennes, gays, bisexuels et trans sont une communauté qui a pris, au fil du temps, toute sa place au sein des sociétés ouvertes et modernes. Depuis 15 ans, cette communauté a son événement annuel, la Gaymat, qui est devenu un incontournable de la vie luxembourgeoise.

L’association Rosa-Lëtzebuerg est à la base de la Gaymat. Quel est son rôle au quotidien ?

Gabriele Schneider : Rosa est une association sans but lucratif qui a été créée en 1996. Son but est de défendre les intérêts des personnes LGTB et de les soutenir. Nous avons également notre centre « Cigale », qui est un centre socio-pédagogique ayant également pour mission d’apporter un soutien et un accueil à des personnes qui font un « coming out » par exemple. Nous sommes aussi très actifs dans la sensibilisation et l’information à travers des ateliers et stands d’informations.

Vous parlez de « coming out », est-ce plus difficile de le vivre en étant jeune ou plus âgé ?

Cela dépend de la situation. Il faut voir cela autrement. Le Luxembourg est un pays qui s’est développé assez vite ces dernières années. Il y a quelques temps, nous avons eu la chance de voir la loi pour le mariage pour tous et puis la possibilité de l’adoption plénière. C’est quelque chose qui est rare en Europe, dans une certaine mesure, nous sommes privilégiés par rapport à d’autres pays.

Donc le fait d’être dans un pays comme le Luxembourg est un avantage pour les jeunes et les personnes plus âgées qui vivent ici. Ils ont la possibilité de vivre ouvertement leurs sexualités. Là où il faut mettre l’accent maintenant, c’est sur l’aspect éducatif.

C’est-à-dire ?

Au niveau éducatif il faudrait qu’il y ait un peu plus de projets d’intégration. J’entends par là, pouvoir éduquer les enfants sur la sexualité au sens large du terme et sur tous les types de sexualités, et donc de ne pas faire de différences entre les orientations sexuelles des individus et ainsi éviter les possibles discriminations dès l’école.

La communauté LGBT représente combien de personnes ?

Grosso modo, la communauté LGTB au Luxembourg doit compter 10% de la population.

Législativement parlant, le Luxembourg est en adéquation avec la communauté LGBT ?

Il est vrai que pour les homosexuels, avec le mariage pour tous et l’adoption, à ce niveau, le Luxembourg est au top. Par contre, il reste toujours une part d’ombre concernant les transsexuels et les intersexués.

On peut encore aller plus loin, il existe des pays comme Malte qui ont changé leur Constitution pour établir un cadre légal afin de protéger ces personnes et leurs donner une situation plus digne au sein de la société. Cela ouvre aussi des possibilités concernant les soins de santé. Mais plus globalement, c’est de permettre à tous, d’être égal devant toutes les institutions existantes.

Entretien avec Jeremy Zabatta

A lire en intégralité dans Le Quotidien papier de ce lundi

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