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Lutte contre le commerce d’armes : le Luxembourg épinglé


Amnesty Luxembourg a souligné des manquements de la législation et "le manque de transparence" des banques. (illustration AFP)

La réglementation bancaire au Luxembourg en matière de lutte contre le commerce des armes comporte de « graves lacunes », pointe Amnesty International dans un rapport publié vendredi.

Intitulé « Banques, armes et violations des droits de l’homme », ce rapport met en cause le secteur financier luxembourgeois. Amnesty International estime que ce dernier n’a pas adopté « une règlementation, des lignes de conduite et des procédures visant à limiter efficacement le soutien financier aux activités en relation avec les armes ».

David Pereira. (Photo Tania Feller)

David Pereira. (Photo Tania Feller)

Lors d’une conférence de presse, David Pereira, le président d’Amnesty Luxembourg, a souligné des manquements de la législation et « le manque de transparence » des banques, concernant les transactions liées à la contrebande d’armes.

« L’insuffisance de la législation nationale ne saurait excuser la réticence du secteur financier luxembourgeois à adopter et suivre des lignes de conduite et procédures adéquates pour le financement du secteur de l’armement », fait valoir David Pereira.

Gabriela Quuano. (Photo Tania Feller)

Gabriela Quijano. (Photo Tania Feller)

Manque de vigilance

« Des lacunes de taille ont été identifiées dans les procédures de contrôle interne des banques, en ce qui concerne les transactions se rapportant aux armes », affirme Gabriela Quijano, conseillère juridique de l’organisation.

Arguant que les établissements luxembourgeois ont une « connaissance incomplète de leurs obligations juridiques et de leurs responsabilités en matière de droits humains ».

Le rapport d’Amnesty – qui s’appuie sur une enquête de deux ans menée entre février 2013 et mars 2015 auprès des sept principales banques du Luxembourg – a identifié une « vigilance insuffisante à l’égard des clients et un manque de formation du personnel ».

Toutefois, ces faiblesses détectées au Luxembourg s’appliquent à la plupart des banques de l’Union européenne, souligne Amnesty, qui exhorte le Grand-Duché à « interdire strictement les activités financières liées aux armes et à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour que cette interdiction soit véritablement appliquée et respectée ».

2 plusieurs commentaires

  1. La vente d’armes est un business très gros et malheureusement légal.

  2. De très loin, les plus gros trafiquants d’armes sont…les états.
    Faire semblant d’attaquer les banques me semble venir d’un esprit qu’on ne trouve que chez AI.

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