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Opposition tardive au mariage homosexuel


La pétition avait récolté plus de 3 100 signatures. (photo Hervé Montaigu)

Les pétitionnaires voulaient que le gouvernement renonce au mariage pour tous qui donne aussi les mêmes droits en matière d’adoption et de PMA.

Les députés se sont enfin penchés mercredi matin sur une pétition de 2014 lancée par l’initiative «Schutz fir d’Kand». S’opposant à l’ouverture du mariage homosexuel, à l’adoption et à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples du même sexe, cette pétition avait recueilli 3 187 signatures sur le site internet de la Chambre et 1 563  autres sur papier.

«À l’époque, le cumul des signatures électroniques et manuscrites n’était pas prévu dans le règlement de la Chambre des députés. Depuis lors, cette disposition a été modifiée», précise la Chambre des députés.

Les pétitionnaires demandent l’abandon des lois sur le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels ou au moins l’organisation d’un référendum populaire sur ces questions qui selon eux «créent une enfance sans père ou sans mère», contraire aux droits de l’homme.

«Le désir d’enfant des adultes homosexuels, quelle que soit la sympathie qu’il inspire, ne saurait justifier cette atteinte à l’enfant. Personne n’a « droit à l’enfant ». L’enfant n’est pas un objet de droit, mais un sujet de droit», explique le texte de la pétition. Les signataires craignent donc une transformation «radicale» de la famille et de la société.

«Le gouvernement et les membres de la Chambre des députés ne peuvent pas ignorer que l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe, dans les termes des projets actuels, risque d’entraîner, pour de simples motifs d’égalité de traitement et selon la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, l’accès des couples de sexe masculin à la GPA», s’inquiètent les pétitionnaires.

Mercredi, les pétitionnaires n’ont trouvé comme seuls alliés que les députés ADR. Les autres groupes politiques ne comptent pas revenir en arrière et ont soutenu la réforme introduisant le mariage et l’adoption pour tous.

En revanche, les questions liées à la PMA et à la gestation pour autrui seront traitées en tenant compte des arguments avancés par les pétitionnaires. Le problème sera soulevé lors des discussions en cours actuellement sur la réforme de la filiation.

Une réunion entre les membres des commissions parlementaires Juridique et Santé sera organisée dans les semaines pour établir les procédures à suivre pour fixer un cadre légal pour la PMA au Luxembourg. Elle a toujours fonctionné sans loi jusqu’à présent.

Le Quotidien

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