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Réfugiés : l’ « orbanisation » de l’ADR


Fernand Kartheiser, député ADR, défend le Premier ministre hongrois Viktor Orban. (photo archives LQ)

Le parti réformiste ADR a tenu à prendre position au sujet de la politique du gouvernement en matière de réfugiés. Non sans rappeler les positions du Premier ministre hongrois Viktor Orban.

Pour Fernand Kartheiser, député ADR, le gouvernement luxembourgeois manque de «concepts clairs» dans sa politique d’accueil de réfugiés. Sa présidence du Conseil de l’UE ne ferait d’ailleurs que refléter les initiatives de la Commission. Le député ADR n’a pas non plus apprécié le «déraillement verbal» du ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, à propos du Premier ministre hongrois, Viktor Orban (qualifié de non-chrétien), appelant à «plus de retenue diplomatique» .

Si le député a souligné l’attachement de son parti au droit à la protection, il croit meilleur de rassembler les réfugiés dans des «zones de sécurité, sous protection militaire» et de soutenir financièrement des pays tels que la Turquie, la Jordanie ou le Liban, au lieu de les accueillir sans «distinction» . Selon Fernand Kartheiser, le besoin d’aide concerne surtout les «différentes minorités religieuses, telles que les chrétiens ou les yésides» , tout en ajoutant que les pays auraient «le droit légitime de veiller à ce que les personnes qui obtiennent l’asile s’intègrent aisément», notant que «cela est surtout vrai pour les chrétiens» .

Ces positions rappellent celles du Premier ministre hongrois Viktor Orban, dont Fernand Kartheiser a d’ailleurs salué la détermination à vouloir protéger ses frontières. En revanche, il a qualifié d’ «inacceptable» qu’un pays européen, en l’occurrence l’Allemagne, décide de la suspension unilatérale des accords de Dublin et de Schengen, à l’origine d’un «effet d’aspirateur». Concernant le système des quotas pour répartir les réfugiés, le député a estimé qu’il obligerait les pays de l’Est à ériger des camps pour empêcher les réfugiés de quitter le territoire, ce qu’ ils refuseraient pour des «raisons historiques» . Selon Fernand Kartheiser, en effet, «la plupart des réfugiés ne penseraient qu’à rejoindre l’Allemagne ou la Suède» le plus vite possible.

F. B.

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