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Violences faites aux femmes : une semaine pour dire « non » !


Lydia Mutsch, ministre de l'Égalité des Chances, voit en l'Orange Week «l'opportunité de libérer la parole». (photo Fabrizio Pizzolante)

«Non à tout type de violence à l’égard des femmes» : ce sera le thème de l’ «Orange Week» qui aura lieu au Luxembourg du 19 au 26 novembre.

La violence à l’égard des femmes est plus que jamais un thème d’actualité. Le New York Times a révélé le 5 octobre dernier les accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles des actrices Ashley Judd et Rose McGowan, contre le célèbre producteur Harvey Weinstein. Et forcément, le déferlement médiatique provoqué a eu des conséquences. Dans le monde du cinéma hollywoodien, d’autres actrices ont brisé le silence. Elles sont chaque jour plus nombreuses à raconter leur histoire.

En France, des actrices comme Marion Cotillard, Juliette Binoche ou encore Léa Seydoux ont elles aussi dénoncé le harcèlement sexuel qu’elles ont subi ou dont elles ont été témoins. Mais la violence à l’égard des femmes ne s’arrête pas au monde du cinéma.

Dans les entreprises, dans le monde fastidieux de la politique ou tout simplement, dans la rue. De l’apostrophe insultante à la blague graveleuse, chaque femme a une anecdote à raconter. Mais pour certaines, ce qui s’apparente à un parcours du combattant pour se faire respecter vire parfois au drame. Combien sont victimes d’un supérieur hiérarchique harceleur ? Combien sont violentées psychologiquement, physiquement, sexuellement ? Elles sont nombreuses et osent parler, notamment sur les réseaux sociaux, qui ont vu apparaître ces dernières semaines les #metoo et #balancetonporc.

S’attaquer au sexisme et au harcèlement

Dans ce contexte, et à l’approche du 25 novembre – Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes – le ministère de l’Égalité des chances et la section luxembourgeoise du Zonta international organiseront une «Orange Week» au Luxembourg. Elle est inscrite dans le cadre du projet UNiTE de l’ONU lancé en 2008 visant à sensibiliser le grand public à la violence envers les femmes et les filles et mettre fin à la violence sexiste.

Du 19 au 26 novembre, l’ «Orange Week» luxembourgeoise sera à l’initiative d’une série d’évènements et de conférences au sujet de la lutte contre la violence à l’égard des filles et des femmes. Lydia Mutsch, ministre de l’Égalité des chances, réagit : «Le contexte actuel nous rappelle deux choses : d’abord, que le harcèlement existe. Ensuite, que les femmes doivent parler, afin de ne plus être dans la position d’une victime, mais dans celle d’une femme qui ose et qui dénonce. Nous ne devons jamais nous laisser intimider sous prétexte que nous sommes face à des hommes de pouvoir.»

Et quid du monde politique luxembourgeois ? Chez nos voisins français, le tabou perdure même si de plus en plus de femmes politiques osent elles aussi dénoncer un milieu machiste et misogyne. Au Luxembourg, la ministre n’a pas eu «vent de plaintes de ce type, en tout cas pas à la Chambre des députés», mais «une chose est sûre, si une affaire comme celle-là éclatait, toutes les mesures seraient prises pour punir les coupables».

Danielle Becker-Bauer, présidente du Zonta international, Luxembourg précise : «L’initiative a été prise bien avant que l’affaire Weinstein éclate. Nous préparons cette semaine orange depuis sept mois. Je dois avouer qu’avec une centaine de bénévoles seulement au Luxembourg, il aurait été difficile pour nous d’organiser un évènement d’une telle ampleur sans le ministère de l’Égalité des chances, les institutions publiques, les banques et les entreprises privées qui sont partenaires.» Pour lutter contre la violence faite aux femmes, chaque individu, chaque entreprise, chaque petit et grand commerce, chaque association, chaque institution publique ou privée peut participer à l’ «Orange Week», et appliquer des principes de respect et d’égalité toute l’année.

De notre collaboratrice Sarah Melis

Le programme

Une série d’évènements et de manifestations auront lieu toute la semaine, dont :

›Du 16 au 26 novembre : exposition «Recto-verso, la face cachée de la violence faite aux femmes» à la Cité Bibliothèque de Luxembourg.
›Le 20 novembre à 19 h : diffusion du film He Named me Malala, au cinéma Utopia de Luxembourg.
›Le 22 novembre à 12 h 15 : débat «Let’s Say No to Sexist Violence». Prise de paroles de lycéens du lycée Aline-Mayrisch à Luxembourg.
›Le 23 novembre à 19 h : conférence «La danse des couples», salle de conférence de la BIL, à Luxembourg.
›Le 24 novembre à 15 h : Jugendkonvent 2017. Conférence générale de la jeunesse. Chambre des députés, à Luxembourg.
›Le 25 novembre à 11 h : marche orange/Flashmob. Point de départ au parking du Glacis, à Luxembourg.
›Le 25 novembre à 14 h : atelier d’autodéfense au CID, à Luxembourg.
›Le 26 novembre à 17 h : diffusion du film The Color of Purple, à la cinémathèque de la Ville de Luxembourg.

Toute la semaine, les bâtiments publics, monuments, lieux touristiques ou sièges et bâtiments d’entreprises privées seront illuminés en orange.

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