Cour grand-ducale : Bodry contre Bern

La missive publiée lundi par le Grand-Duc Henri pour défendre son épouse Maria Teresa n’a pas seulement fait des vagues au Luxembourg. La décision de rédiger sa prise de position en quatre langues (luxembourgeois, français, anglais et espagnol) a également eu une répercussion dans la presse internationale.

Le plus virulent dans ses propos a été Stéphane Bern, spécialiste du gotha européen et proche de la Grande-Duchesse Maria Teresa. Invité à s’exprimer lundi soir au journal télévisé de nos confrères belges de RTL-TVI, l’animateur a reproché à la presse luxembourgeoise de propager des «messages machistes» au sujet de l’épouse du Grand-Duc, qui aurait à elle seule «à gérer une Cour que peut-être il faut dépoussiérer, moderniser».

Quid du rôle du Grand-Duc ? Stéphane Bern reste scotché sur Maria Teresa et en remet une couche : «Je pense qu’elle mérite autrement plus de considération que ce que ces petits journaleux ont bien voulu écrire sur le fonctionnement de la Cour.» Celui qui déclare être journaliste se montre très peu confraternel dans son commentaire.

« Le Grand-Duché existe sur la scène internationale grâce à la Cour »Stéphane Bern. Cette phrase dans une interview en dit long sur l’appréciation portée sur notre pays et les hommes et les femmes qui le représentent dans l’UE et ailleurs par l’entourage direct de la Cour.

— Alex Bodry (@AlexBodry) January 28, 2020

Il semble aussi avoir lu le rapport Waringo, qui se trouve à la base des révélations sur l’épouse du souverain. «Ce rapport, vous allez le voir, c’est une montagne qui va accoucher d’une souris. (…) Je peux vous dire qu’à aucun moment dans le rapport on ne met en cause la Grande-Duchesse Maria Teresa», affirme-t-il.

Alex Bodry, ancien président de la commission des Institutions, réagit sur Twitter à une autre déclaration de Stéphane Bern. Ce dernier a affirmé que «le Grand-Duché existe sur la scène internationale grâce à la Cour». «Cette phrase (…) en dit long sur l’appréciation portée sur notre pays et les hommes et les femmes qui le représentent dans l’UE et ailleurs par l’entourage direct de la Cour», fustige le tout nouveau membre du Conseil d’État.

Le Quotidien