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[Basket] Kreps se fait un prénom


Malcolm Kreps n'a pas hésité à prendre ses responsabilités face à Etzella. Souvent à raison. (Photo : Luis Mangorrinha)

Le jeune Malcolm Kreps, fils et joueur d’Alexis à la Résidence, a fait forte impression lors de la défaite face à Etzella, dimanche.

Dimanche en fin de journée, Etzella s’est quelque peu rassuré en s’imposant relativement largement face à la Résidence, l’un des ténors de Nationale 2.
Pourtant, les hommes d’Alexis Kreps n’ont pas démérité. Ils sont rentrés dans le lard de leur adversaire, comme le confirme Tom Konen : «On n’avait pas peur d’eux. On a bien démarré mais par la suite, les problèmes de fautes d’Antonio (Bivins) et de Xavier (François) nous ont fait mal. Ils en ont profité pour faire la différence.»

La victoire ettelbruckoise ne souffre toutefois d’aucune contestation. Avec ses deux nouveaux Américains, Griffin Kinney et Ronnie Harrell, l’équipe dirigée par Kreso Basic semble avoir trouvé deux points d’ancrage à l’intérieur. Des mecs costauds, rapides et agiles.

Bref, exactement ce dont avait besoin la formation qui avait réalisé le doublé la saison dernière et qui, par conséquent, est toujours en lice pour répéter la même performance lors de cet exercice 2019/2020. Mais ce match, c’était aussi l’occasion de voir à l’œuvre des joueurs qui ne sont pas souvent sous le feu des projecteurs. Alors qu’ils le mériteraient indéniablement. Des joueurs qu’on aimerait retrouver plus souvent face à une telle opposition. Des joueurs qui n’hésitent pas à tenter crânement leur chance, à bousculer la hiérarchie, quitte à se planter.

Un mot qui ressort : talentueux

Dans cette équipe de la Résidence, il est un joueur qui a vraiment sauté aux yeux des observateurs : il vient à peine d’avoir 18 ans, mais Malcolm Kreps a incontestablement marqué le match de son empreinte. Au-delà de ses seules stats, déjà ronflantes (17 pts à 8/12, 4 rebonds, 2 passes, 2 interceptions en 37’54 »), c’est surtout l’aplomb du gamin qui en impose.

Son coéquipier, Xavier François, le côtoie désormais depuis quelques mois. Et il n’a que des éloges à son propos : «Il est jeune mais très talentueux. Franchement, il a du potentiel. Il est polyvalent, dispose de très bons fondamentaux. Un mordu de basket qui travaille dur. Je lui souhaite d’aller le plus haut possible.»
Le coach de l’équipe adverse, Kreso Basic, le connaît bien : «Je l’ai eu avec moi quand j’entraînais l’équipe nationale des U16, il y a deux ou trois ans. Il y a deux ans, j’ai tenté de le faire venir à

Etzella mais il n’a pas donné suite. C’est un joueur très talentueux. Comme l’est également un Sam Wolter, qui nous a tourné le match en quelques minutes. Ils sont de la même génération», indique le technicien croate.
Chris Wulff l’a également eu sous ses ordres en U16. Et là encore, c’est le mot talent qui ressort : «Sam Wolter s’était blessé, Malcolm a alors eu beaucoup de temps de jeu contre la Grande-Bretagne comme meneur, qui n’est pourtant pas son poste de prédilection. Je l’ai vu bosser et progresser et je trouve très bien qu’il soit en seniors messieurs. C’est un joueur très correct à l’entraînement, très respectueux qui prend les choses au sérieux», indique le technicien des Musel Pikes.

Dans le viseur de Ken Diederich

Joueur de l’équipe nationale chez les jeunes, Malcolm Kreps est également dans le viseur du sélectionneur, Ken Diederich : «C’est l’un des plus talentueux de son âge. Lui et Sam Wolter à Etzella ont vraiment très bien joué. Concernant Malcolm, c’est encore un peu tôt pour faire appel à lui en équipe nationale seniors, mais dans un avenir proche, il devrait faire partie du groupe.»

Ancien joueur et désormais coach à la Résidence, son père, Alexis, se rappelle avoir toujours vu son fils avec une balle de basket entre les mains : «Alors qu’il ne devait pas avoir plus de deux ans, il était dans la salle avec un ballon dans les mains. Malcolm a toujours été un passionné de basket et un grand fan de Kobe Bryant. Il était dévasté par sa disparition.»

Quel avenir pour ce pur talent ? Il pourrait s’inscrire du côté des États-Unis : «On verra quelles sont les meilleures options pour lui. Partir en College dans une université américaine, il faut voir dans quelles conditions, avec quelle bourse. Ou rester encore une ou deux saisons au Luxembourg, tout est sur la table», précise son père et coach.
En tout cas, Malcolm Kreps, tout comme son compatriote Sam Wolter, font indéniablement partie des joueurs qui représentent le futur du basket au Luxembourg. Des gamins à suivre de très près !

Romain Haas

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