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[BGL Ligue] F91 : «Il faut ramener quelque chose en fin de saison»


L'entraîneur de Dudelange sait que le défi est énorme pour la 2e partie de saison... (Photo : Gerry Schmit).

À 12 points d’un leader pétangeois qu’il reçoit dimanche, Dudelange est dos au mur au moment d’aborder la deuxième partie de la saison. Son entraîneur belge, Bertrand Crasson, veut, lui, rester réaliste.

On a beaucoup entendu ces derniers jours l’expression « être dos au mur » en rapport avec le match du PSG à Dortmund. Mais à Dudelange, vous l’êtes aussi un peu. Tout le monde s’attend à une incroyable remontée du F91 sur la deuxième moitié de saison…
Bertrand Crasson : Après notre victoire à Nicosie lors de la première journée de la phase de poule de l’Europa League, tout le monde au Luxembourg semblait trouver normal qu’on batte ensuite Qarabag lors de la deuxième rencontre. Et, au final, tous ces gens ont été déçus de notre défaite alors qu’elle n’était pas inenvisageable. Disons qu’ici, c’est un peu le même genre de situation. Alors regardons plutôt ça de manière réaliste : prenons match après match et voyons où tout cela nous mène. Après, c’est une évidence qu’on a tous envie de réussir un bon deuxième tour, en championnat comme en Coupe. Cette dernière compétition étant sans doute celle vers laquelle on devra regarder en priorité afin de décrocher quelque chose cette saison. Même si on fera évidemment tout pour briller en championnat, il paraît difficilement concevable qu’en 13 matches on ne se fasse pas accrocher l’une ou l’autre fois. On n’a pas trop le droit à l’erreur. Donc, dans un certain sens, oui, on est dos au mur.

Ces deux dernières saisons, Dudelange s’est montré exceptionnel après la trêve : 33 points sur 39 possibles et une victoire en Coupe en 2018/2019 et 39 points sur 42 lors de l’exercice qui avait précédé…
D’accord… Mais si on regarde l’équipe dudelangeoise actuelle, ce n’est pas la même que celle de ces deux derniers championnats. Nos joueurs n’ont pas la même expérience. Certains chez nous jouaient encore chez les jeunes en Belgique la saison dernière, d’autres dans des divisions inférieures… quand ils jouaient. Beaucoup ne vivent que leur première saison ici et ont encore besoin de régularité dans leurs prestations. Ce ne sont pas les éléments expérimentés qui sont aujourd’hui actifs à Virton.

On vous a fixé des objectifs à obtenir pour cette deuxième moitié de saison ?
On ne me l’a pas dit explicitement mais je sais qu’il faut ramener quelque chose en fin de saison. Que ce soit une qualification européenne ou autre chose du même genre… Après, je ne suis pas du genre à me plaindre. Je sais que mon groupe est composé de garçons talentueux et j’espère juste qu’on va continuer sur la bonne lancée de notre fin d’année 2019 (NDLR : 10 sur 12 en championnat, une qualif en Coupe et un nul qui aurait pu être une victoire à Qarabag en Europa League).

Il faut toujours garder ce côté allemand

Et le titre, on y croit encore ?
Il faut toujours garder ce côté allemand qui fait qu’on croit une chose possible jusqu’au dernier instant. Tout en sachant se montrer réaliste. Donc, les chances d’y arriver sont minces mais on continue à y croire. Beaucoup de facteurs entrent en jeu dans une telle équation. Une victoire dimanche face à Pétange, par exemple, devrait booster l’équipe.

Ce match de dimanche est important, voire crucial. Pas forcément mathématiquement, mais plutôt psychologiquement. Si Pétange vous tient tête, il montre qu’il faudra vraiment compter avec lui jusqu’au bout pour le titre. Et si vous l’emportez sur une équipe qui n’a plus été battue en championnat depuis le 1er septembre (sept victoires et deux nuls), vous passerez le message à toute la DN que le F91 est toujours bien là, dans la course…
Avec tout le respect qu’on a pour une équipe de Pétange qu’on accueillera avec tous les honneurs dus à son rang, on n’a peur de personne ! Ce sont eux qui viennent chez nous. S’ils sont meilleurs que nous, ils vont devoir le montrer. Après, c’est un rendez-vous important parce que notre survie psychologique en dépend. Je le répète, j’ai très envie de continuer sur la voie qui était la nôtre en fin de premier tour. Il serait dommage d’avoir oublié ce qui faisait notre force. Ce mélange de jeunesse, d’expérience, de force mentale et d’organisation.

Votre « survie psychologique » en dépend ?
Je ne suis pas du genre à baisser les bras mais l’écart en termes de points deviendrait alors assez conséquent (NDLR : le F91 se retrouverait alors à 15 points de Pétange et, potentiellement, à 10 du podium). Et il faudrait peut-être alors tout miser sur la Coupe… Quoiqu’avec une série de trois matches en une semaine juste derrière, on ne sait jamais ce qu’il peut advenir… Mais ne vous méprenez pas : je suis avant tout confiant! Je pense qu’on est prêts, qu’on a l’envie et la qualité. Après, mentalement, il faut parvenir à devenir insubmersibles. Parvenir à continuer sans jamais baisser les bras. Enfin, je dis ça. Mais on n’est pas à l’agonie. On se trouve juste dans une situation où tout le monde attend toujours l’exploit de notre part.

Danel Sinani reste Dudelangeois ( Photo: Gerry Schmit)

Danel Sinani reste Dudelangeois ( Photo: Gerry Schmit)

Pour le moment, Danel est toujours chez nous

Danel Sinani est resté chez vous cet hiver, même si son nom a beaucoup été associé à celui du club anglais de Norwich en vue de la saison prochaine. Dans quel état est-il ?
C’est normal que les clubs s’intéressent à un élément comme lui qui est en fin de contrat au terme de cette saison. Mais pour le moment, il est toujours chez nous. Mais connaissant un peu Danel, il n’est pas du genre à se démobiliser pour ça. J’ai d’ailleurs eu la confirmation de son implication en discutant avec lui. Même si c’est humain de penser à son avenir dans de telles circonstances. Soyons honnêtes, il perd son temps cette saison en BGL Ligue. Donc, l’an prochain, il faudra qu’il soit dans un club capable de lui faire franchir un palier. Mais pour l’heure donc, cela ne devrait pas faire plaisir à nos adversaires de voir qu’il est toujours bel et bien présent.

Durant le mercato hivernal, vous avez attiré deux nouveaux attaquants : l’international zambien Brian Mwila (25 ans), qui arrive d’Autriche, et l’international guinéen Sekou Keita (25 ans), qui débarque de Cholet. Deux éléments qui vont amener ce qu’il manquait à la pointe de l’attaque dudelangeoise sur la première moitié de saison ?
Je l’espère. Cela doit faire trois ou quatre semaines qu’ils sont chez nous. Maintenant, ce n’est pas en si peu de temps qu’on réussit une bonne adaptation. Ils possèdent des qualités, vont nous apporter mais doivent désormais se mettre au niveau de l’équipe, de leur nouvel environnement. Il faut être patient avec eux.

On doit comprendre qu’ils ne joueront pas ce dimanche face aux Pétangeois ?
On verra. On garde un effectif très large et il faut que je regarde qui peut nous apporter quelque chose, en tenant compte notamment des joueurs transférés. Actuellement, on en a 12 et seulement quatre peuvent être sur la feuille… Et pour poursuivre nos (bons) résultats, ma philosophie reste de travailler dans la continuité. Mais nos deux nouveaux attaquants ont des qualités et montré des choses intéressantes. Ils seront dans la sélection. Après, sur le terrain, je ne sais pas encore…

Entretien avec Julien Carette

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