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[BGL Ligue] La défense du F91 va-t-elle tenir le choc ?


Dudelange aura fort à faire contre la meilleure attaque du pays et ses 38 buts en 15 matches. (Photo : Gerry Schmit/Tageblatt)

Le F91, auteur d’un début d’année 2020 solide, se retrouve confronté à un os : pour enchaîner face au Progrès, il lui faudra composer avec une défense remodelée.

Depuis la reprise de la BGL Ligue, officiellement le 23 février, il ne se passe pas une seule journée de championnat sans que l’avenir immédiat du F91 ne se joue sur 90 minutes. Alors oui, ce mercredi soir, à 22 h, le Progrès Niederkorn pourrait très bien, à l’issue de la 16e journée, se retrouver éjecté du podium de la Division nationale au profit de son rival honni, le FC Differdange 03 et ce ne serait pas une nouvelle anecdotique.

Mais chacun ses soucis et celui du champion en titre, lors de ce troisième choc en autant de confrontations, sera de ne pas se retrouver de nouveau à huit unités du podium. Lui qui s’accroche pour croire encore en quelque chose au printemps, va toutefois devoir s’assurer de ne pas se retrouver plombé par son souci du jour : sa défense centrale. Et s’assurer qu’elle tiendra le choc contre la meilleure attaque du pays et ses 38 buts en 15 matches.

Mardi, le bulletin de santé des deux défenseurs axiaux habituels est tombé. Sans surprise, Tom Schnell (pied) et Mickaël Garos (cuisse) ne pourront pas tenir leur place et c’est, avec eux, l’équivalent de 454 matches de Division nationale qui disparaissent d’un effectif très jeune. Et notamment d’une ligne défensive qui affichait seulement 22 ans de moyenne d’âge contre la Jeunesse Esch.

Crasson : «C’est parfois très agaçant»

«Rien de gênant», selon Bertrand Crasson, qui tient avant tout à dédramatiser ce rendez-vous sous pression pour tout le monde. La méthode n’est pas illogique, elle vise à culpabiliser ceux qui estiment que son équipe est déjà revenue dans les courses à l’Europe, voire au titre : «Ce n’est quand même pas réaliste! J’entends qu’on reparle déjà de nous pour gagner le championnat alors qu’on en est juste à essayer de trouver notre rythme de croisière. C’est parfois très agaçant car cela donne l’impression que tout est plié, qu’on va gagner nos matches. Comme si c’était si simple! Alors que non, le foot est rempli d’aléas et d’impondérables. Toutes ces spéculations, c’est bien inutile!»

Faux : à chaque match couperet qui passe se dessinent les courbes de forme des candidats au titre et à l’Europe. Et à l’heure actuelle, Dudelange recommence à avoir la cote. Il serait dommage de la perdre pour des contingences médicales. Voilà en tout cas qu’il va falloir recomposer une charnière. Kobe Cools, épatant en 2020, en sera forcément. À ses côtés, Delvin Skenderovic a fait le taf avec beaucoup d’à-propos à la Frontière. Il y aurait aussi l’option Delgado à supposer que l’ancien Eschois soit apte physiquement.

Toutes les hypothèses charrient leur petit lot d’incertitudes, liées au manque de temps de jeu des uns et des autres. Cela ne serait d’aucun poids si le F91 renvoyait déjà l’impression forte d’une équipe rodée et totalement sûre d’elle. Ce n’était pas l’impression générale laissée contre la Vieille Dame, faite parfois de moments de flottement, voire de suffisance. On y a décelé une équipe au sein de laquelle les individualités avaient de la marge mais où l’entrejeu et les ailiers n’ont pas beaucoup aidé leurs défenseurs à surnager devant les vagues eschoises, heureusement assez inoffensives.

Le Progrès est bien sûr très intéressé par la nouvelle

C’est peut-être le sens de l’analyse de Bertrand Crasson a posteriori : «Je n’ai pas de reproche à adresser si ce n’est qu’on a trop reculé.» Roland Vrabec, adepte de dire les choses très franchement, ne cache pas de son côté que l’état de l’infirmerie du champion en titre l’intéresse. Ce serait un bien gros mensonge de prétendre le contraire, de toute façon, tant l’expérience tient un rôle considérable dans ce genre de duels. «Oui c’est important, car on veut mettre une grosse pression à leur défense. C’est notre style, on va pousser ! On veut envoyer à tout le stade le signal qu’on veut gagner et qu’on va les forcer à commettre des erreurs.»

Il faudra un Niederkorn cette fois irréprochable dans l’investissement, lui qui n’a pas réussi dimanche à secouer le RFCU (qui s’est retrouvé privé de Pit Simon à l’heure de jeu sans que celui ouvre au Progrès la porte du coffre-fort). Françoise, De Almeida, Thill… devront eux prendre leurs responsabilités pour mettre fin à une série de huit matches sans victoire au stade Jos-Nosbaum, une pelouse qui se refuse souvent à eux malgré leur statut de nouvelle terreur du pays. Dans ces conditions, affronter une défense bien cabossée ne devrait pas être un problème, si ?

Julien Mollereau

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