[BGL Ligue] Pétange revient avec «un détail qui peut changer les choses»

Pétange, l’actuel leader de DN, revient d’un stage dans la région de Murcie. Histoire de mettre toutes ses chances de son côté en vue de la deuxième partie de saison…

L’hibernation est presque finie en BGL Ligue. Le championnat devrait reprendre ses droits (quand on voit la météo de ces derniers jours, il est judicieux d’utiliser le conditionnel) dimanche avec le match en retard (programmé initialement lors de la 13e journée) entre Mühlenbach et le Racing. Et ce, une semaine avant que toutes les autres équipes ne reprennent. Avec lors de cette 14e journée, une vraie grosse affiche : Dudelange – Pétange.

Déjà un match clé dans ce début de deuxième partie de saison. Mais sans doute plus sur le plan psychologique que mathématique. Car quoi qu’il arrive, Pétange gardera une avance confortable sur son adversaire du jour tout en se maintenant en tête du championnat. Mais si les hommes de Carlos Fangueiro parvenaient à l’emporter au Jos-Nosbaum face à une équipe dudelangeoise qui se doit de réussir quasiment un sans-faute sur les 13 dernières journées pour revenir dans le trio de tête, ils mettraient d’emblée les points sur les i, affichant haut et fort qu’il faudra compter avec eux jusqu’au bout pour le titre.

Des Pétangeois qui, à l’heure de reprendre, semblent respirer la joie de vivre, ce qui va parfaitement avec leur teint hâlé. Il faut dire qu’ils viennent de passer une semaine sous le soleil de San Pedro del Pinatar, près de Murcie, au sud-est de l’Espagne.

«Nous y étions du 1er au 7 février», sourit un Yassine Benajiba qui est revenu avec ses joueurs le week-end dernier. Le directeur sportif pétangeois connaît forcément bien les lieux. Cela fait désormais quelques années qu’il passe un peu de temps chaque hiver sur cette Costa Cálida. «C’est là-bas que nous allions en stage hivernal avec Dudelange.» Un Dudelange qui a préféré cette saison La Manga (à quelques kilomètres de là) où son entraîneur belge, Bertrand Crasson, avait sans doute plus ses habitudes.

«Par contre, un club comme Anderlecht était à Pinatar juste avant nous… J’espère que ce stage va nous aider pour la suite de notre saison», glisse Benajiba, avant de se reformuler : «Non, cela ne peut que nous aider ! Un stage comme celui-là, cela fait partie des petits détails qui peuvent changer les choses. Quand vous voyez les deuxièmes parties de saison que réalise un club comme Dudelange…»

«Pas parce qu’on est à la place de leader»

Si on jette, par exemple, un œil à ces deux dernières saisons, c’est vrai que les Dudelangeois ont été particulièrement impressionnants lors des matches retour : 33 points pris sur 39 possibles la saison passée, 39 sur 42 en 2017/2018 ! Mais pas de quoi inquiéter non plus Benajiba en vue du fameux match de reprise. «S’il y a une équipe qui aura la pression sur ce rendez-vous, c’est bien le F91. Vu l’écart au classement (NDLR : 12 points en faveur des Pétangeois)…», sourit celui qui se verrait bien faire un joli pied de nez à toute la BGL Ligue en remportant le titre avec ses actuels leaders de la compétition.

«Ce n’est pas parce que nous sommes actuellement en tête du championnat que ce stage a été organisé. Non, les moyens nécessaires à sa tenue avaient déjà été débloqués l’été dernier. Et il aurait été présomptueux de penser à l’époque que nous serions leaders à la mi-saison», sourit l’ancien joueur offensif belge. «La saison dernière, nous sommes restés au pays durant toute la trêve. Mais je venais alors d’arriver. Ce stage est juste une suite logique des choses. Et on a la chance d’avoir un président qui nous offre certaines facilités.»

Une facilité qui a un coût qu’on évalue généralement entre 20 000 et 40 000 euros. «Ce stage est primordial pour nous. On a tendance à l’oublier vu notre très bonne première partie de saison, notre place de leader et la force collective dont nous avons fait preuve mais notre équipe reste toute neuve. Je vous rappelle qu’on a pratiquement changé 20 joueurs l’été dernier. Ce moment ensemble en Espagne était donc important pour souder le groupe encore un peu plus.»

Et les premiers effets se sont sans doute déjà vus sur place, lors d’un amical disputé face aux Norvégiens d’Odds Ballklubb, le quatrième du dernier championnat local. «Certes, nous avons été battus 1-0 mais nous avons dominé cette rencontre. C’est d’ailleurs ce que certains sites norvégiens écrivaient le lendemain. On a frappé deux fois les poteaux, une fois la transversale et leur gardien a sorti deux très grands arrêts. Non, j’étais assez fier de mon équipe», concluait un Yassine Benajiba qui espère évidemment qu’il en sera de même dans les mois qui viennent.

Julien Carette