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[BGL Ligue] Differdange se montre créatif : son truc en plus ?


Ce 3-4-3 pourrait donc être l'option du Differdange qui doit faire le jeu face à des adversaires ne possédant pas trop de vitesse en pointe. (photo Mélanie Maps)

Differdange est 2e de DN après sept journées de championnat. Organisé en 3-4-3 contre l’USR (victoire 3-2), le groupe d’Arno Bonvini a dévoilé une facette plus créative. Capable de faire durer le miracle de l’actuelle reconquête ?

Il est souvent question de routine depuis une dizaine d’années quand on parle de Differdange. D’une certaine idée de la constance et notamment dans le secteur défensif. Le FCD03, c’est un club où l’on joue invariablement à quatre derrière et tout le temps avec les mêmes joueurs. Forcément, il faut se mettre dans la peau du supporter de base débarqué au Parc des sports d’Oberkorn, dimanche, sans avoir été prévenu. L’y attendait une version folle de son équipe préférée, qui fut de tout temps son refuge de certitudes bien ancrées : un 3-4-3.

De mémoire de joueur local, ce n’était arrivé qu’en de très rares occasions, lors d’anonymes matches de Coupe contre de petites équipes. Or dès lundi, Arno Bonvini avait prévenu ses gars qu’il voulait que ses ailiers évoluent plus haut pour apporter plus de ballons devant le but. Logique : la réputation d’équipe austère et cynique de son FCD03 n’était pas qu’usurpée, elle a remporté beaucoup de rencontres depuis la reprise en exploitant au mieux son peu d’occasions de but. Il fallait diversifier les sources d’approvisionnement.

Pression sur les attaquants

La première mi-temps differdangeoise, contre Rumelange, dans cette constellation, a été bonne. Zéro occasion concédée, de nombreuses créées qui ont finalement fait évoluer la réflexion sur le secteur offensif. Globalement très efficaces depuis début août, on a découvert des attaquants plus maladroits quand les occasions ont afflué. Des poteaux, des frappes non cadrées aux six mètres et forcément, dans ces conditions, le regard change, un peu. L’inexpérience globale de ces attaquants (à l’exception notable de Caron) n’était plus un sujet dès lors qu’ils exploitaient leurs opportunités. Le débat pourrait se réinviter si Arno Bonvini persiste dans cette version intéressante et qu’elle offre d’un coup plus d’options à une équipe dont on ne sait pas si elle est outillée pour les mettre au fond.

Parce qu’en 3-4-3, pas le choix, il va falloir marquer. Comme l’a admis David Vandenbroeck au coup de sifflet final, cette option «pompe de l’énergie parce que derrière, on pousse la ligne du milieu vers l’avant». Elle impose de jouer un peu plus haut, ce qui ne peut pas faire les affaires d’une défense… extrêmement lente.

Ce 3-4-3 pourrait donc être l’option du Differdange qui doit faire le jeu face à des adversaires ne possédant pas trop de vitesse en pointe. Il a en plus l’avantage de remettre Siebenaler à la droite de la défense, sur son bon pied, ce qui a forcément une influence sur sa relance. Bref tout bénéfice, surtout si l’on accepte l’idée que le manque de réalisme constaté dimanche peut n’être que l’affaire d’un match. Et Muratovic, impliqué sur deux buts en deux occasions, tord même un peu le cou au constat dressé sur la seule base du match de Rumelange.

Differdange, d’un coup, a un petit truc en plus. Un petit air canaille qui nous laisse penser qu’il a déjà digéré son exécrable saison 2017/2018, que sa solidité défensive (ébranlée par un peu de laxisme coupable contre l’USR) l’a rassuré et qu’il a pris conscience que cela ne suffirait sans doute pas à aller décrocher un podium.

Julien Mollereau

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