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[BGL LIGUE] Le F91 frappe très fort face à Differdange


Les Dudelangeois peuvent regarder au loin, ils vont être difficiles à battre dans la course au titre. (photo Gerry Schmit)

Le F91 a plané très haut au-dessus de son premier rendez-vous officiel de l’année 2019, dimanche à Differdange (0-4). Au point qu’on s’inquiétera pour l’intérêt sportif de la deuxième partie de saison s’il fait la même chose au Fola, le week-end prochain.

Le doute n’a pas plané bien longtemps sur la différence de niveau supposée entre Differdange et le F91. Elle est «malheureusement» bien plus gigantesque que l’on pouvait bien le craindre après deux mois et demi de pause hivernale qui ont permis à Dudelange de se reconditionner à la suite de sa phénoménale campagne d’Europa League

Et si avant le coup d’envoi, l’on a caressé l’espoir un peu fou que cette confrontation puisse tourner au vrai choc de reprise, il a vite fallu se rendre à l’évidence : le FCD03 n’a pas les moyens humains de faire mieux que ce qu’il s’est acharné à faire, c’est-à-dire défendre (très) bas et attendre de très hypothétiques contres. Dont un, en or, gâché à l’heure de jeu par une mauvaise passe de Muratovic à destination de Caron. Mais le score, alors, est déjà de 0-3 et les locaux renvoyés à un humiliant statut de faire-valoir. Surtout pas après avoir pris très tôt un but contre son camp pour une maladresse (14e) et un autre presque aussi vite par pure passivité sur corner (22e).

L’équipe européenne est devenue la norme

Le 13 août dernier, à la surprise générale, les gars d’Arno Bonvini étaient pourtant venus surprendre (0-2) le triple champion en titre chez lui. Ou plutôt son équipe B, lors d’une rencontre coincée entre les matches aller et retour contre le Legia Varsovie, donc avec un exploit majeur sur lequel il fallait se concentrer. Dimanche, les Dudelangeois n’étaient que… quatre sur le terrain à avoir disputé l’aller, ce qui en dit long sur la nouvelle donne : l’équipe européenne du F91, qui ne se produisait qu’exceptionnellement sur la scène nationale avant les fêtes de fin d’année parce qu’elle avait bien d’autres chats à fouetter, est comme prévu devenue la norme. Et Dino Toppmöller est visiblement parvenu à lui insuffler la rigueur et la concentration pour jouer en DN comme elle le fait à l’international.

Le résultat est magnifique pour les fans dudelangeois, désespérant pour les autres. Parce que l’emprise que le F91 a eue sur ce match est digne, toutes proportions gardées, de celles que peuvent avoir le PSG en France, City en Angleterre, le Barça en Espagne… et l’on tremble pour la BGL Ligue à l’idée d’avoir assisté à ce qui sera désormais son quotidien jusqu’à fin mai. Le Fola constituera un test quasi décisif, dimanche prochain. Si les digues lâchent de ce côté, alors…

Pas un seul tir cadré pour Differdange

Non seulement les Dudelangeois ont dû cumuler facilement plus de 70% de possession de balle, mais en plus, ils sont parvenus à installer un pressing permanent à la récupération qui a privé le FCD03 de toute chance de développer un semblant de football. Un chiffre : Jonathan Joubert, qui retrouvait «ses» buts, a attendu la 30e minute de jeu pour avoir à se servir de ses mains. Sur un anecdotique ballon en profondeur. Pour le reste, il a vu un coup franc filer au ras de sa lucarne (36e) et rien de plus. Pas l’ombre d’un tir cadré.

C’est un joueur prêté, Edvin Muratovic, qui a le mieux décrit le sentiment d’impuissance qui s’est emparé de la première équipe à se faire broyer cette année : «C’est absolument terrible. Moi, la saison dernière, je les ai découverts en hiver et c’était déjà impressionnant, mais là, ça n’a plus rien à voir. C’est une autre classe, un autre niveau. Ce qu’ils nous ont fait, c’est très fort.»

C’est bien parce qu’il ne saurait y avoir débat sur la logique d’un sacre du F91 en fin de saison que ce dernier avait des choses à nous prouver d’entrée de jeu. Il l’a fait. On a retrouvé une équipe en ordre de bataille. Sinani est déjà redevenu exceptionnel. Kruska a fait main basse sur l’entrejeu. Les couloirs passent plus de 75% du temps à attaquer plutôt qu’à défendre… On va guetter avec gourmandise le match contre le Fola. Si seulement, cette fois, il y a un match.

Julien Mollereau

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