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[Boxe] Caroline André : « Quand on y a goûté, c’est dur de s’en passer »


Caroline André (short rouge), commissaire de police, est venue tardivement au Noble Art. (photo archives Jerry Gerard/Editpress)

Professionnelle, Caroline André (35 ans) évoque sa passion pour une discipline découverte tardivement.

« C’est vraiment difficile à expliquer, il faut être monté une fois dessus pour comprendre… » Caroline André ne trouve pas les mots pour exprimer ce qu’elle ressent, une fois sur le ring. Ce dimanche, elle y grimpera pour la cinquième fois en tant que professionnelle. Un statut plus que relatif, puisque ne lui permettant pas de subvenir financièrement à ses besoins. Un détail pour cette commissaire de police venue tardivement au Noble Art, non pas pour la fortune et la gloire, mais par « le plus grand des hasards ».

À 24 ans, guidée par « une envie de (se) remettre en forme » et une recherche internet plus tard, Caroline André prend contact avec le BC Dudelange puis passe trois années à transpirer dans un milieu sentant fortement la testostérone. « J’étais la seule fille, mais ça ne me dérangeait pas. Au contraire, j’y trouvais une motivation pour me dépasser. » Après onze combats chez les amateurs (5 victoires), l’intéressée rejoint le Boxing Club Rumelange où on l’encourage à passer un cap.

Elle rêve d’une ceinture

Le 11 novembre 2013, Caroline André dispute son premier combat pro contre l’Allemande Veronika Alkan qu’elle boxera d’ « une seule main ». L’autre lui servant à protéger un nez fracturé deux semaines plus tôt à l’entraînement. « Le médecin m’avait dit qu’il n’y aurait pas de problème , confie-t-elle, mais sur le premier coup reçu, j’ai senti ma douleur… »

Trois ans plus tard, et au rythme de 15 heures d’entraînement par semaine, Caroline André compte cinq combats pour deux victoires. Celle acquise le 15 décembre 2015 contre Johanne Cavarec, alors championne de France des super-légers, par KO technique à la 6e reprise, n’apparaît pas aux statistiques. La raison ? Une surréaliste histoire de fausse identité. Choquée par cet épisode, la Luxembourgeoise pense arrêter, laisse passer 3-4 mois, mais finit par remettre les gants. « Quand on y a goûté, confie l’intéressée, c’est dur de s’en passer… »

Ce dimanche, à Rumelange, elle montera à nouveau sur le ring et défiera la Française Jacinthe Berenguer (32 ans, 2 victoires, 3 défaites). À 35 ans, Caroline André ne se prend pas pour une autre (« je ne suis pas Anne-Sophie Mathis »), mais aimerait combattre pour une ceinture. Dans une discipline où les fédérations internationales sont légion, laquelle choisir ? « Toni Tibéri (NDLR : secrétaire général de la FLB Pro et membre de la WBF dont le siège se trouve à Niederkorn) m’a parlé d’un titre Benelux et d’un championnat du monde UBO (NDLR : 17e fédération mondiale) . Mais je ne vois rien venir… »

Charles Michel

Le programme
Dimanche à 16h : début des combats

Prix des places
Ring : 15 euros
Tribune : 10 euros

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