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Coupe de Luxembourg : bientôt la fin du marathon pour Dudelange


La saison dernière, déjà, le F91 et l'US Mondorf s'étaient affrontés en Coupe, mais en quarts de finale. Danel Sinani n'avait pas marqué, cette fois, si. (photo : Gerry Schmit/Tageblatt).

Le F91, qui a composté dans la difficulté son billet pour les quarts de finale de la Coupe, terminera sa deuxième phase de groupes de l’Europa League en allant défier Qarabag, jeudi. Avant des congés mérités.

Pour Dudelange, la trêve attendra encore quelques jours, puisque le champion se déplacera en Azerbaïdjan, un long périple pour terminer sa deuxième phase de groupes.

En marge de la rencontre de samedi contre Mondorf, sa dernière au niveau local en 2019, Romain Schumacher, le président du F91, tire la sonnette d’alarme avant que tout le pays se rende compte que cette parenthèse enchantée est refermée pour de bon : «Plusieurs fois, l’UEFA nous a fait savoir que devions changer d’attitude et d’organisation pour pouvoir gérer tout cela, même si mon staff, qui m’impressionne par son abattage, a fait des miracles.»

«Pas besoin de gens nostalgiques»

Et Schumacher d’enfoncer le clou : «Soit on fait tout pour intégrer les groupes durablement, et je ne parle pas uniquement de notre club, soit on reste des amateurs en jouant un simple football du dimanche.» Avant la traditionnelle petite pique à l’endroit du président de la FLF : «On n’a plus besoin de gens nostalgiques à la tête de la fédération. Ce serait bien d’avoir un financier avec une vision pour l’avenir du football luxembourgeois.»

C’est dans ce contexte que le club terminera à Bakou, sur les rives de la mer Caspienne, un long marathon entamé depuis juillet qui l’a vu jouer carrément plus d’un championnat de DN : 29 matches officiels. Depuis l’été 2018, le club aura d’ailleurs aussi joué, Ligue des champions et Europa League confondues, la bagatelle de 28 matches européens. C’est un sacré chapitre qui va se refermer.

Dudelange, les batteries vides

En attendant, le F91 a quand même acquis la certitude qu’il passera l’hiver relativement au chaud après s’être qualifié pour les quarts de finale de la Coupe en battant non sans mal l’US Mondorf. Dudelange, en effet, est au bout du rouleau et sa prestation en dents de scie reflète un peu le fait que les batteries sont vides, les esprits cramés.

Un nombre incalculable de pertes de balle et des approximations ont été à l’ordre du jour. Le capitaine Tom Schnell l’avait pressenti : «On voulait seulement se qualifier même si la qualité n’y était pas. On mérite du repos.» Ce mot va d’ailleurs revenir souvent dans la bouche des joueurs du F91 au coup de sifflet final.

Contre Mondorf, ils ont failli perdre le fil

Un but rapidement inscrit par Schnell (1-0, 8e) à la suite d’un corner, puis le F91 a le don de ne pas se mettre à l’abri (12e, 16e, 18e et 22e). Dès lors il déjoue complètement. Mondorf va mieux : Kips dégage à même la ligne (14e), puis un but est refusé (24e) pour hors jeu avant que Taarimte profite d’une perte de balle dudelangeoise pour remettre les pendules à l’heure (1-1, 32e). Le champion n’y est plus, la mi-temps vient à point nommé.

Après la pause? Le F91 est toujours autant inconstant. Une énième perte de balle profite à Eren, mais son tir est détourné par Kips en corner (51e). Sur une magnifique action individuelle de Stolz, qui se joue de toute l’arrière-garde adverse, l’attaquant trouve le petit filet opposé (2-1, 54e). Le F91 sort la tête de l’eau, puis Sinani inscrit un penalty provoqué par Bernier (3-1, 69e). Les dernières cartouches sont lancées dans la bataille et Klapp va clôturer le score d’une volée dans les arrêts de jeu (4-1, 90+3). Ouf, c’est presque fini…

De notre correspondant Fabrice Baur

Vestiaires

Mohamed Nabli (Mondorf) : «On sort la tête haute, mais il faut que je dise que la prestation de l’arbitre était scandaleuse. Ce n’est pas le F91 qui nous sort, mais bien l’arbitre. Il n’y a pas penalty : même le joueur était surpris.»
Danel Sinani (F91) : «Ils nous ont bien pressés et nous avons connu pas mal de déchet. Oui, l’accumulation des rencontres tous les trois jours fait que des fois on n’y est pas.»
Arno Bonvini (entraîneur de Mondorf) : «Notre entame de rencontre était catastrophique. Malgré tout, on répond par une égalisation en jouant très bien au football. Même la suite n’a pas été mauvaise. Maintenant on va attaquer la deuxième partie de la saison avec l’envie de mieux faire.»

 

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