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[Cyclisme] – Ben Gastauer (AG2R) : « Ce n’était pas une saison nulle »


Le coureur luxembourgeois Ben Gastauer a repris l'entraînement.

Ben Gastauer a repris l’entraînement avec le sérieux qu’on lui connaît. Il veut tirer les leçons d’une saison démarrée tambour battant, mais perturbée par un virus.

Le coureur luxembourgeois de l’équipe AG2R-La Mondiale fait partie du groupe élargi étant prévu pour disputer le Tour de France. Mais d’ici là, Ben Gastauer (28 ans) entend bien démontrer sa valeur.

Son automne lui a permis de se retaper physiquement et d’épouser Aude. Après des vacances en Nouvelle-Zélande, Ben Gastauer est de nouveau opérationnel.

Le Quotidien : Vous avez effectué la semaine dernière un stage de quatre jours dans l’Isère avec votre équipe AG2R-La Mondiale. Dans quelles dispositions?

Ben Gastauer  : J’étais content de revoir mes coéquipiers que je n’avais plus côtoyés depuis longtemps. Dans ce stage, on a effectué de longues séances de marche, de course à pied, de la musculation et même des sports en salle. Tout s’est bien passé. J’avais bien profité de mes vacances, même si j’avais repris depuis longtemps déjà un bon entraînement avec des footings. J’ai retouché le vélo depuis la fin de ce stage, voici une semaine déjà et tout va bien.

«C'était très important de remporter ce premier grand succèssur le Tour du Haut-Var», rappelle Ben Gastauer.

«C’était très important de remporter ce premier grand succèssur le Tour du Haut-Var», rappelle Ben Gastauer.

À partir du Tour de France où vous avez souffert d’une grosse affection des voies respiratoires, votre fin de saison a été difficile. Vous avez compris pourquoi?

Oui, après le Tour de France, j’ai voulu trop en faire alors que j’aurais dû, au contraire, me reposer, pour bien récupérer. Résultat, je ne me suis pas remis. Ça m’a couché (sic) . Je n’avais jamais connu ça et ce ne fut pas facile à gérer. Mais j’ai appris qu’il ne faut pas brusquer son organisme.

Vous aviez voulu trop en faire?

Oui, c’est logique qu’après mon abandon sur le Tour, j’ai eu envie de rebondir. Mais voilà, mon corps n’était pas prêt. On apprend chaque saison.

Durant votre stage isérois, avez-vous discuté de votre programme 2016?

Oui, un peu. Je devrais reprendre avec les courses françaises, le Grand Prix de la Marseillaise, l’Étoile de Bessèges, etc… Comme pour le stage de décembre (du 8 au 18), je retournerai deux semaines à Dénia (Espagne) en janvier, avant mon retour en compétition. Sinon, je devrais avoir quasiment le même programme que cette saison. Le tout devant me mener au Tour de France. La chose qui devrait changer c’est que je ne devrais pas prendre part au grand stage de juin qui, avec le recul, ne m’avait pas beaucoup apporté.

Quel regard portez-vous sur les recrues qui ont rejoint AG2R-La Mondiale pour 2016?

Un coureur comme le Français Cyril Gautier est un coureur qui attaque souvent, un bon grimpeur qui est prévu pour être au service de Romain Bardet sur le Tour de France. C’est un très bon coureur. Le Néo-Zélandais Jesse Sergent est un bon rouleur et lui aussi peut beaucoup nous apporter. Enfin, le jeune Français François Bidard est un coureur très prometteur. Globalement, il y a eu assez peu de mouvement. Car notre équipe avait une bonne assise, ce qui donne beaucoup de confiance pour la suite.

Au final, que retenir de votre saison démarrée triomphalement avec votre succès sur le Tour du Haut-Var?

C’est dommage de terminer une saison sur une mauvaise note mais oui, j’avais bien commencé. C’était très important de remporter ce premier grand succès. Ce n’était donc pas une saison nulle. Ce succès m’a montré que j’ai franchi un cap. Que je peux aussi penser à moi dans certaines circonstances. C’est ce que je garde en tête pour 2016. Tout le monde a sa chance. On m’en a encore parlé récemment lors de notre stage. Ce succès a été important pour moi et pour l’équipe.

Si Jean-Christophe Péraud devrait être coleader avec Domenico Pozzovivo sur le Giro, Romain Bardet sera sans doute le seul leader sur le Tour. C’est une bonne chose?

Oui. Jean-Christophe (Péraud) avait décidé depuis longtemps de se concentrer sur le Giro et de ne plus se présenter au départ du Tour. Je trouve que c’est une bonne idée. Et Romain (Bardet) mérite d’être le seul leader sur le Tour, également, vu ce qu’il a montré ces deux dernières années.

Le Tour 2016 vous inspire quoi justement?

Il sera fait pour les grimpeurs, même s’il y a des chronos. Le vainqueur sera un coureur assez complet mais à coup sûr, un grimpeur. Moi, je le trouve bien dessiné.

Pour finir, un jeune Luxembourgeois que vous connaissez bien, Kevin Geniets, fera comme vous l’aviez fait en votre temps, ses premiers pas dans le club de Chambéry, lié à AG2R-La Mondiale. Vous en pensez quoi?

Il fera effectivement ses premiers pas à Chambéry, mais pour Kevin, la priorité reste le bac, les études. Kevin a fait ses preuves chez les juniors. Désormais, il sera espoir. Je pense qu’il peut bien faire, à condition de se montrer patient. De rester calme et de continuer à travailler comme il le fait. C’est ce que je lui conseille.

Denis Bastien

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