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[Fédération de cyclisme] – Benoît Joachim : « Oui, je suis candidat »


Benoît Joachim est resté dix ans professionnel, de 1999 à 2008. À l'US Postal (1999-2004), chez Discovery Channel (2005/2006) et chez Astana (2007/2008). «Si je suis élu, je serai le président des athlètes, avant toute autre chose.» (photo Julien Garroy)

Benoît Joachim, 40 ans, a décidé de poser sa candidature pour le poste de président de la Fédération du sport cycliste luxembourgeois (FSCL). Pour le moment et à quelques jours du dépôt des candidatures, l’ancien coureur professionnel est le seul candidat à se manifester.

Ce n’est pas l’annonce de la non-candidature de Jean-Marie Halsdorf, jeudi, qui l’a convaincu. Non, depuis plusieurs semaines, Benoît Joachim mûrissait son choix. Le 18 mars prochain, il formulera lors du congrès son discours de candidature pour succéder à Jean Regenwetter. L’ancien coureur professionnel, aujourd’hui âgé de 40 ans, reconverti dans les affaires, s’explique.

Le Quotidien : Depuis plusieurs semaines, vous étudiez la possibilité de vous lancer. C’est décidé?

Benoît Joachim : Oui, je me porte candidat. Je vais formaliser ça dans un courrier que je vais envoyer ce vendredi.

Quelles sont vos motivations?

Si la fonction m’est inconnue, le milieu du cyclisme, je le connais assez bien. Et candidat, je le suis pour le sport cycliste. J’estime qu’un président de fédération doit bien connaître le sport qu’il entend présider. Il faut qu’il ait des relations sur le plan international afin de bien représenter son pays. Je pense que je connais assez bien mon sport pour relever ce défi.

J’estime qu’un président doit savoir prendre des décisions, trancher dans le domaine sportif, déléguer aux entraîneurs nationaux, mais pas seulement, car je sais qu’il y a beaucoup d’aspects. Il n’y a pas que le côté compétition, il y a aussi le cyclosport et le sport loisirs. Ça va des jeunes aux moins jeunes. J’estime qu’il y a des choses à remanier et, par mon vécu, je pense pouvoir apporter quelque chose.

Les aspects administratif et économique de la fonction ne vous font pas peur?

L’aspect financier dépend du sponsoring, de la participation de l’État, et le tout découle de l’intérêt que les sportifs suscitent. Si les athlètes ont des résultats, alors tout suit.

Pour le moment, la fédération, hormis les entraîneurs nationaux, est avant tout l’affaire des bénévoles. Jean Regenwetter nous faisait récemment remarquer que le prochain président devrait professionnaliser le fonctionnement de l’institution (NDLR  : la création d’un poste de directeur national est d’ailleurs programmée). Qu’en pensez-vous?

Professionnaliser, ça veut dire payer. Nous n’en sommes pas là. Mais je pense que la chose principale est de montrer le chemin à suivre. Heureusement qu’il y a des bénévoles, tout ne peut pas se faire qu’avec des employés. Les employés doivent montrer l’exemple. Et je ne pense pas que ce soit au président de tout contrôler. Mais bon, avant d’établir un fonctionnement, il faut encore être élu!

Vous déposez ce vendredi votre candidature. Allez-vous contacter les clubs pour leur exposer votre vision?

Ce n’est pas mon optique, ma candidature n’a rien de politique (NDLR  : Benoît Joachim a déjà été candidat aux élections communales pour le compte du DP). Et j’estime qu’une élection de président de fédération ne doit pas être manipulée. Je pense que ça ne sert à rien d’essayer de se vendre. Comme je ne veux pas avoir de clan, comme je ne veux pas faire de guéguerre. Si je suis élu, alors cela voudra dire que j’aurai la confiance des clubs. Si tel est le cas, alors j’aurai plaisir à travailler avec toutes les personnes motivées.

Pensez-vous que vous aurez un adversaire?

Je ne sais pas. Si oui, je souhaiterais que cet éventuel adversaire soit issu du monde sportif et non politique.

Ces derniers temps, on vous a vu de plus en plus sur les épreuves luxembourgeoises. Votre présence était-elle stratégique?

Non, et figurez-vous que par moments, après ma carrière, j’ai eu un ras-le-bol du vélo. Il y a eu des années où je ne suis allé que sur le Tour de Luxembourg. J’ai soufflé et c’est revenu.

Dans votre club de toujours à Mondercange, vous avez quelle fonction?

Aucune, mais je donne mon avis et on m’écoute. L’élection du prochain président est également prévue en mars ( rire ).

Si vous êtes élu à la tête de la FSCL, quel genre de président serez-vous?

Le président des athlètes, avant toute autre chose. J’ai roulé  : la galère et les joies sur un vélo, je connais. J’aurai une forme d’empathie pour les cyclistes. Mais si je suis élu, je serai aussi en mesure de prendre des décisions.

Jean Regenwetter partira avec le grand regret de ne pas avoir vu sous sa présidence la construction d’une piste…

C’est un dossier qui a souffert d’un manque de volonté politique. Personnellement, je dirais que c’est un dossier à relancer au bon moment, pas forcément maintenant.

Quel est votre avis sur l’actuel président avec lequel vous vous êtes parfois heurté, lorsque vous étiez compétiteur?

Je ne serai pas forcément le même type de président, mais on ne peut pas dire qu’il ne s’est pas impliqué dans le vélo, au contraire.

Denis Bastien

Ed Buchette ne sera pas candidat

Ed Buchette ne se présentera pas à la prochaine élection. Par deux fois, il s’était présenté, sans succès, dans un lointain passé. L’actuel secrétaire général de la FSCL, coorganisateur du Skoda Tour de Luxembourg, vice-président de l’AIOCC (Association internationale des organisateurs de courses cyclistes), dit avoir « assez d’obligations comme ça ».

« Je suis et je serai toujours disponible pour le cyclisme et essayer de le faire progresser. »

Que pense-t-il de la candidature de Benoît Joachim? « Ça peut être une bonne idée, il peut faire bouger les choses. »

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