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Le Betis Séville, prochain adversaire du F91 : « L’Andalousie dans toute sa splendeur »


Le Betis, c'est du beau jeu mais pas toujours de l'efficacité. (photo AFP)

Dudelange va se mesurer au Betis Séville pour son deuxième match en Europa League, jeudi soir (18h55) au stade Benito-Villamarin. Qui est ce club et faut-il le craindre ?

LE CLUB

«À côté du domaine sportif, le club du Betis Séville est juste génial ! C’est vraiment l’Andalousie dans toute sa splendeur. Au niveau des couleurs, de l’accent… C’est très folklorique. La relation avec ce club est presque charnelle. Et cela le rend éminemment sympathique aux yeux du public. D’ailleurs, on peut presque dire que tout le monde en Espagne aime ce Betis… sauf les supporters du FC Séville, l’autre club de la ville», lance Frédéric Hermel, journaliste français de 48 ans établi en Espagne depuis près de 26 ans où il suit la Liga pour le quotidien français L’Équipe et le groupe RMC Sport.

«C’est peut-être le seul endroit en Espagne, avec Barcelone, où on sent un vrai clivage footballistiquement parlant. Entre d’un côté un FC Séville qui est un peu le club de la ville, avec un caractère plus bourgeois. Et de l’autre un Betis qui est LE club de toute l’Andalousie. Sur Séville même, c’est sans doute 50-50 mais ailleurs dans la région, le Betis est n° 1. Il est très populaire.»

LA SAISON

Grâce au succès arraché 1-0 face à Leganés dimanche, le Betis pointe actuellement à la cinquième place de la Liga. Il faut dire que les Sévillans n’ont plus perdu une rencontre depuis la première journée de championnat, le 17 août dernier face à Levante. Soit sept matches sans défaite toutes compétitions confondues.

«Mais il y a quand même pas mal de nuls dans ces rencontres. Et ce en raison d’un souci d’efficacité (NDLR : 5 buts en 8 matches officiels cette saison)…», précise le natif du Pas-de-Calais. «Mais ils se créent beaucoup d’occasions ! Et leur jeu est magnifique ! Offensif à souhait. Il faut dire que c’est un peu dogmatique chez eux. Au Betis, ça ne sert à rien de gagner… sans bien jouer. On est là pour le spectacle.»

L’ÉQUIPE

Le Betis s’est qualifié pour l’Europa League grâce à sa belle sixième place la saison dernière. Cette dernière faisait suite à plus de dix ans beaucoup plus compliqués, qui ont même vu le club andalou effectuer un passage en D2 espagnole. «Il faut replacer ça dans le contexte beaucoup plus global de la Liga. Voici sept ou huit ans, il y a eu une grande épuration au sein de celle-ci», reprend notre interlocuteur. «Les clubs étaient très endettés et on leur a imposé un contrôle. Cela a provoqué un gros assainissement. Le Betis était un club qui n’avait pas beaucoup d’argent, mais il a su nettoyer ses finances et retrouver un équilibre. Après, grâce à son bon centre de formation mais aussi à un marché espagnol où les bons joueurs pullulent, il a reconstruit quelque chose. En embauchant aussi l’an passé au poste d’entraîneur Quique Setién (60 ans), un vieux routinier qui n’a jamais évolué dans un grand club mais est un des meilleurs coaches du pays.»

Au niveau de l’effectif, plusieurs noms restent dans l’oreille. «Comme l’ex-défenseur du Barça et de Dortmund Marc Bartra. Ou bien Sergio Canales, cette ancienne petite perle qui s’est fait deux fois les croisés. Andrés Guardado, Giovani Lo Celso (arrivé du PSG) et Takashi Inui (Eibar) qu’on a vu à l’œuvre cet été avec le Mexique, l’Argentine et le Japon à la Coupe du monde. Et je pourrais encore en citer beaucoup d’autres. On ne joue pas les premiers rôles dans le meilleur championnat du monde par hasard.»

Julien Carette

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