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Moselle Open : et si c’était la lutte finale…


Toutes les collectivités unies pour cette quatorzième remise des prix. Mais dans la réalité, les divisions demeurent… (Photo : RL)

Le vainqueur Lucas Pouille, à la fin de son triomphe, a lancé au public : « À l’an prochain ! » Mais y aura-t-il une quinzième édition du Moselle Open ? Le point sur ce qui permet d’être pessimiste et optimiste.

Contre

Les oppositions politiques. Grand-Est, Département, Ville, tout ça fonctionne mal. Après la finale, dimanche soir, les murs avaient des oreilles et ont tremblé entre Patrick Weiten (Moselle) et Belkhir Belhaddad (Metz). On est loin d’une entente. L’adjoint aux sports avoue : « S’il y a augmentation, elle sera minime. » Or, la nouvelle Région fera un effort (de 100 000 à 300 000 euros pour 2017) si Metz met la main à la poche de façon conséquente. Genre, 200 000 euros.

Grand angle

Richard Lioger dit stop. Selon nos sources, l’homme de la Ville de Metz, en charge des sports professionnels (FC Metz et Moselle Open) jette l’éponge. Preuve d’un désaccord total. Le tennis perd un passionné et un défenseur convaincu du tandem business-sport… Belkhir Belhaddad reprend le tout.

Le tennis mondial. C’est beau, rare et ça commence à devenir cher. Le Moselle Open propose 520 000 euros de prix. À cette époque de l’année, Chengdu et Schenzen sont à 900 000 et 650 000. Stockholm à 643 000 et Anvers, qui vient de se créer à 635 000. La même semaine, Saint-Pétersbourg propose le double. Bref, Metz a du retard avant même de repartir.

La Rod Laver Cup. On aime Roger Federer mais il va tuer le Moselle Open ! Le Suisse et l’entreprise qui gère ses intérêts ont mis sur pied cette compétition par équipes. Et devinez quoi ? Elle aura lieu à la même époque, en septembre (Prague), sera lucrative, s’adressera aux douze meilleurs du monde, avec Borg et McEnroe comme capitaines. Comment, dès lors, espérer Tsonga ou Wawrinka ? « Un coup de massue sur la tête », glisse le manager Yvon Gérard. Car tout changera : les contrats avec les joueurs (hausse), les droits TV et les partenaires (diminution).

La puissance des actionnaires. La Rod Laver Cup rend ce tournoi et cette date moins attractifs. Ceux qui ont déjà renfloué pourraient avoir envie de vendre au bon moment. Le tournoi leur appartient.

Pour

Les sponsors traditionnels. Ils sont prêts à continuer. Comme BNP-Paribas ou le Département « 57 ». « Mais on ne mettra pas plus. On est arrivé au maximum », prévient Jean François, le n°2 mosellan. La Fédération française a augmenté son aide, la Ligue ne veut pas abandonner. Le Grand-Est a budgété au cas où.

La qualité des vainqueurs. Monfils, Tsonga, Pouille… Le tournoi a trouvé son créneau. Il a une certaine aura, qui a un retentissement économique et médiatique évident. Le calendrier ATP. Les réformes attendront. Pas de révolution en 2017 ou 2018. Le même nombre de tournois est prévu : 9 Masters 1 000, 13 tournois catégorie 500 et 40 en 250, dont le Moselle Open. Les entreprises. Plus d’une trouve son compte pour faire plaisir à ses salariés, collaborateurs, ou des affaires. La Ville de Metz. Elle s’engagera, dès mardi, dans la recherche de partenaires.

Tendance

Les élus, d’une manière générale, sont pessimistes. « Une probabilité forte de vente » selon l’adjoint messin Belkhir Belhaddad. Un compromis de vente serait même signé, selon une rumeur persistante. Yvon Gérard, le patron du Moselle Open, rappelle : « Rien n’est décidé ». Parce que tout encore possible ?

Alain Thiébaut (Le Républicain Lorrain)

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