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Muller : « Il va falloir que je me réveille »


Sur terre battue, une surface qui ne lui a jamais souri, Gilles Muller ne se faisait pas beaucoup d'illusions. (Photo AFP)

Sur terre battue, une surface qui ne lui a jamais souri, Gilles Muller ne se faisait pas beaucoup d’illusions. Pourtant, il s’est permis de mener 5-1 dans le premier set, avant de se mettre à paniquer.

Après son élimination mardi, au premier tour de Roland Garros, le n°1 luxembourgeois revient sur des erreurs qui lui ont coûté cher.

Quel est votre ressenti après cette défaite au 1er tour ?

Gilles Muller : Quand tu mènes 5-1 dans le premier set, 2-0 dans le deuxième, que tu as des balles de set, je me dis qu’il y avait mieux à faire. Je ne dis pas gagner le match, mais éviter que cela se termine de cette manière… Là, c’était catastrophique.

Jusqu’à 5-1, tout se passait bien…

À cet instant, je ne suis pas à l’aise, j’ai l’impression de ne pas avoir de rythme et je ne comprends pas pourquoi je mène 5-1. Sur le moment, Marcos (Baghdatis) me paraît commettre plus de fautes que d’habitude. Mais après coup, mon entraîneur m’a dit que je jouais bien. C’est bizarre, mais je n’avais pas cette sensation.

Doit-on y voir un manque de confiance ?

Quand tu restes sur deux victoires en trois ou quatre mois, c’est dur d’être en confiance. Et puis, à cause de ma blessure au poignet gauche (NDLR : tendinite), je n’ai disputé que deux matches ces deux derniers mois.

Vu le contexte, vous pourriez être plutôt satisfait de votre début de rencontre, non ?

Oui, peut-être… Si tu mènes 5-1, c’est que tu n’es pas mauvais. Et puis, j’ai eu cette balle de set à 5-2 que je n’ai pas convertie…

On vous a senti crisper lorsque Baghdatis est revenu à 5-3…

Marcos est un combattant qui ne donne aucun point gratuitement et quand je rate cette balle de set, quelque part, je sais ce qui va se passer et je suis comme pris de panique.

Ce qui explique peut-être ces erreurs sur des balles à priori faciles, comme cette volée à 4-4 qui sort in extremis ?

Ah cette volée ! Si je la mets 30 centimètres à l’intérieur du court ça suffit, mais non, je cherche la ligne. C’est un manque de lucidité qui me coûte cher, car dans la foulée, je laisse filer le jeu sur une double faute. Et j’en commets deux autres dans le jeu suivant, ce qui permet à Marcos d’empocher le gain de la deuxième manche. Après, c’était catastrophique !

La saison sur gazon se profile à l’horizon. L’occasion idéale de se relancer…

Il ne faut pas que je m’affole car, s’il n’est pas aussi bon que celui de l’an passé qui était fantastique, mon début de saison n’est pas mauvais. J’ai fait de très bonnes choses. Comme contre Nadal à Indian Wells où je gagne un set et contre qui j’ai eu des occasions de faire la différence, ou bien encore au 2e tour de l’Open d’Australie. Enfin, il va falloir que je me réveille et que je réagisse comme un guerrier. Le couteau entre les dents !

Avez-vous pris votre décision quant à votre participation au match de Coupe Davis contre la Norvège en juillet prochain ?

Non, pas encore. J’ai discuté avec les responsables de la fédération et ma participation dépendra de mes prochains résultats. Si je fais une bonne tournée sur gazon, je peux m’imaginer prendre un peu de repos, disputer la Coupe Davis puis Toronto (25-31 juillet) et les JO. Mais s’ils ne sont pas bons, je m’en irai sur le circuit. À Newport (11-17 juillet) et Toronto. Newport est un tournoi que je peux gagner et je n’ai pas envie de laisser passer une telle occasion.

Recueilli par Charles Michel

« Alex reste mon coach ! »

490_0008_14596875_13116360_603513586469840_2728557872960À Roland-Garros, Gilles Muller n’était pas seul. Accompagné d’Alexandre Lisiecki, son entraîneur, le Luxembourgeois l’était également de Benjamin Balleret. Le Monégasque (662e ATP) est une vieille connaissance. «On se connaît depuis le circuit junior», confie «Mulles» qui confirme la possible arrivée de Balleret au sein de LetzServ : «Rien n’est signé, rien n’est acté, mais nous sommes en discussion.

Pour Alex, avec le travail qui est déjà le sien chez LetzServ, c’est difficile de m’accompagner sur les tournois. Il se peut donc que « Balou » m’accompagne sur certains tournois. Mais Alex restera toujours mon coach. Enfin, je l’espère(rires) !» Benjamin Balleret mettra fin à sa carrière en juillet prochain.

C. M.

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