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Natation – Les patrons ne rigolent pas aux championnats nationaux


Malgré une préparation tronquée par son travail en labo, Laurent Carnol a sorti des chronos très solides. (Photo : Mélanie Maps)

Alors qu’on aurait pu croire qu’ils feraient ces championnats en dedans, les ténors de la natation luxembourgeoise, Julie Meynen et Laurent Carnol en tête, n’ont pas galvaudé la manifestation. Avec des chronos très satisfaisants.

Même si aucun record national n’a été battu lors de ces championnats nationaux, les cadres de la sélection nationale ont globalement répondu présent.

Des conditions climatiques éprouvantes, une eau mesurée à 30 °C et une concurrence étrangère finalement pas franchement à la hauteur : les conditions n’étaient pas vraiment réunies pour que les chronos s’affolent à l’occasion du traditionnel rendez-vous estival des championnats nationaux, à la Coque.

Alors certes, aucun record national n’a été battu. Mais certains étaient vraiment tout proches. À l’image de Laurent Carnol, qui échoue à 5 centièmes sur le 50 m brasse : «Je me sentais bien dans l’eau», explique l’Ettelbruckois qui allait ensuite remporter tranquillement le 200 m en 2’14″65 : «Ça s’est bien passé, mais il fait tellement chaud qu’après le virage, les deux ou trois premiers mouvements, c’est uniquement pour pouvoir reprendre ton souffle et respirer.» Le bilan individuel du brasseur est en tout cas plus satisfaisant que prévu, avec également un 100 m de très belle facture, samedi, en 1’01″93. Plutôt pas mal quand on sait que celui qui sera dans un mois aux championnats du monde de Kazan ne s’entraîne qu’une fois par jour, pris qu’il est par le stage qu’il effectue dans un laboratoire à Dudelange.

Chez les filles, la cheffe de file était bien évidemment Julie Meynen. Et une nouvelle fois, la spécialiste du crawl a impressionné. Avec notamment un superbe 100 m, le samedi, remporté en 55″47 : «C’est mon meilleur chrono de la saison. Je suis vraiment très satisfaite. C’est tout près de mon record national (55″29)», indique la jeune femme, qui n’attend pas avant la mi-août les résultats du bac.

Julie Meynen s’impose également sur le 50 m, avec un chrono de 25″92, qui la satisfait pleinement : «C’est très bien de passer sous les 26″», se réjouit-elle. Pour Julie Meynen, la motivation et la confiance sont au taquet au moment de prendre, mercredi, la direction de Tenerife où s’effectuera le stage de préparation avant les Mondiaux : «C’est encore mieux que ce que j’avais espéré», conclut-elle.

Brandenburger : un bon 200… et c’est tout!

Toujours chez les «Mondialistes», le week-end a également été satisfaisant pour Monique Olivier : «Elle n’a jamais été aussi rapide que maintenant à l’entraînement», constate Christophe Audot, son coach au SL. Effectivement, la spécialiste des longues distances décroche quatre nouvelles breloques nationales : «Les temps sont OK, même si ce ne sont pas les meilleurs. Malheureusement, la concurrence n’était pas au niveau espéré, mais c’est toujours bon pour l’expérience.»

Vainqueur sur 100 m pap, 200, 400 et 800 m nage libre, l’ancienne Sud-Africaine continue d’apprendre de ses erreurs. Comme sur le 400 m : «Christophe m’avait dit de partir vite. Mais je suis partie beaucoup trop vite. À la fin, il m’a dit qu’il m’avait demandé de partir vite. Pas d’aller au suicide», sourit-elle.

Pour Julien Henx, les championnats ne se sont pas trop mal passés, si on tient compte d’un pépin physique quelque peu gênant : «En fait, je me suis fait mal à un tendon sous le genou après l’Islande et je ne fais que les bras à l’entraînement depuis deux semaines.» Dans ces conditions, ses 24″89 sur le 50 m pap sont de bon augure : «C’est tout près de mon record national (24″80).»

Dernier représentant luxembourgeois en Russie dans l’eau ce week-end, Pit Brandenburger a alterné le bon et le beaucoup moins bon : «Sur ces championnats, j’ai gagné le 200 m… et c’est tout», résume-t-il avec le sourire. Et d’expliciter : «Sur le 400 m nage libre, j’étais très bien sur 295 m. Mais je termine le dernier 100 m en 1’07 ». Avant le virage, je devance Max de 3″, et après, le coup de bambou. Je termine cinq secondes derrière lui.»

Mais le spécialiste du 200 m nage libre s’est repris hier matin, sur sa distance de prédilection : «Il gagne avec une belle course, bien nagée tactiquement. Il a maîtrisé», résume Christophe Audot. La version du principal intéressé diverge un tout petit peu : «Avec Julien et Fräntz, on était tous les trois à peu près dans les mêmes temps. Je savais que Fräntz tenterait tout dans la dernière longueur. À 175 m, j’étais bien devant, mais soudain, j’ai aperçu sa main sur le côté. J’ai tout donné. Je tenais absolument à l’emporter.»

Au final, il s’imposera en 1’54″27, devant Jean-François Schneiders (1’54″76) et Julien Henx (1’55″95). Pas mal, sachant que Pit Brandenburger a vu sa préparation largement perturbée par le passage du bac. Qu’il a obtenu! Une bonne chose de faite.

Le dernier «Mondialiste», Raphaël Stacchiotti, toujours blessé à la cheville gauche, est venu en spectateur, avant de descendre à la cave pour un entraînement essentiellement axé sur les bras.

Romain Haas

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