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Olivier Thill, sa nouvelle vie en Russie


"À chaque match de championnat, c'est comme une rencontre de Coupe d'Europe au Luxembourg", avoue le Roude Léiw. (Photo Luis Mangorrinha)

Élu joueur du mois dans son nouveau club d’Oufa, en D1 russe, Olivier Thill s’adapte à sa nouvelle vie. Il nous en a parlé.

Son adaptation

Depuis ses débuts face au CSKA Moscou le 15septembre dernier, Olivier Thill a joué cinq matches pour le compte d’Oufa. En faisant une belle impression, comme le montre le fait qu’il vient d’être élu «joueur du mois» dans son club.

«Oui, je vis des débuts de rêve. Je vous avoue sincèrement que je ne pensais pas que cela irait aussi vite», souriait le milieu de terrain de 21ans, aligné en «8» ou en «10» par son nouvel entraîneur. «Lorsqu’on m’a demandé d’arriver à Oufa un peu plus tôt que prévu, je me suis dit que j’avais une chance d’être pris dans le groupe pour le match face au CSKA. Mais de là à débuter dans le onze, comme cela a été le cas…»

Du coup, il sent forcément qu’on a confiance en lui. «L’entraîneur me pousse à demander encore davantage le ballon et il me demande déjà de donner les coups de pied arrêtés. En signant là-bas, je pensais que j’allais avoir besoin d’un temps d’adaptation. Surtout en arrivant d’un ‘petit’ championnat comme le nôtre. Tout a donc été plus rapide que prévu. Maintenant, je vois ce qu’est la vie d’un vrai pro. Même si, dans un plus grand club, cela doit encore être différent. Mais je me dis que le professionnalisme, c’est vraiment ce qu’il me fallait ! Et c’est arrivé au meilleur moment pour continuer ma progression.»

Le foot russe

«Ce qui m’a le plus surpris en arrivant ? Le physique ! Footballistiquement, ce n’est pas si différent de ce que je connaissais au pays. On ne joue pas trop mal chez nous (il sourit). Mais physiquement, c’est beaucoup plus costaud. Même aux entraînements, il y a de gros tacles, des tampons… Du coup, je me dis que je dois encore bosser cette partie-là de mon jeu», glisse celui qui avait épaté la galerie face à la Moldavie voici un mois.

«À chaque match de championnat, c’est comme une rencontre de Coupe d’Europe au Luxembourg. Vendredi encore, on affrontait une autre équipe mal classée et, après une bonne première période, on a vu que l’on arrêtait de jouer et on a directement encaissé. Et, au final, on peut être contents avec une unité. Derrière les grosses équipes, beaucoup de formations ont, apparemment, un niveau équivalent. Et il faut vraiment se donner à 100% si l’on veut réussir quelque chose.» Ce qui l’a déjà impressionné, ce sont aussi les stades, dont certains ont été fraîchement rénovés pour le dernier mondial. «On est déjà allés à Rostov (NDLR : où s’est déroulé entre autres le huitième de finale entre la Belgique et le Japon) et il y avait 35 000 personnes dans cette arène de 43 000 sièges. Et puis, en Coupe, on s’est rendus chez le club de Novgorod et son stade de 45000places (NDLR: où a eu lieu le quart de finale France – Uruguay). Impressionnant! Comme l’état des pelouses. Mais même chez nous, j’adore notre synthétique !»

La vie en Russie

«Quand on est venus à Oufa avec le Progrès cet été, on n’avait pas vu grand-chose de la ville. Donc je ne savais pas trop à quoi m’attendre», continue le frère de Sébastien, Vincent et Marek. «Et la première chose que j’ai vue, c’est qu’ils roulent tous comme des fous. Ils dépassent dans tous les sens, passent d’une bande à l’autre comme ça… Du coup, moi, je prends le taxi quand je dois me déplacer. La voiture, ce sera pour plus tard.» Surtout que les rues ne semblent pas être sans danger. «Il y a des trous partout ! Et ce n’est pas très accueillant. Tout est assez vieux. Pas moderne. Un peu l’image qu’on a des villes de l’Est. Mais franchement, cela ne me dérange pas trop. Moi, je suis surtout là pour pouvoir jouer au foot.»

Et puis, il aime encore bien passer du temps avec ses nouveaux copains, ses équipiers. «Le Suisse Veroljub Salatic, qui parle allemand, m’a pas mal aidé. Avec l’international slovène Bojan Jokic, on aime bien aller au restaurant. J’avoue qu’il y en a pas mal de très bons. Et puis, le coût de la vie n’est pas cher là-bas. On peut s’en sortir pour 10euros dans un bon resto. Après, au niveau du reste de la nourriture, on ne trouve pas toujours les mêmes marques que chez nous. J’ai beaucoup de mal, par exemple, à trouver les Kellogg’s que j’aime prendre le matin (il sourit).»

Pour le moment, il ne fait pas encore trop froid. «Enfin, il ne faisait quand même que 3 degrés lors du dernier match à Tula. On m’a dit de me préparer pour le mois de novembre. Là, on va geler. Et il paraît que dans quinze jours, la neige arrive…»

Julien Carette

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