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[Tennis] Alex Knaff, le rêve américain ?


Le jeune joueur du TC Schifflange, valeur montante au Luxembourg et qui a fêté ses 18 ans jeudi, a signé avec l'université Florida State la semaine dernière. (Photo Julien Garroy)

[Masters du Luxembourg] Alex Knaff, 18 ans tout juste et qui partira en Floride l’été prochain afin de se préparer -l’espère-t-il- au circuit ATP, rêve d’une carrière à la Gilles Muller.

Sa page Facebook indique qu’il réside toujours à New York. Dans son cas, ce n’est sans doute pas si anodin que ça. Alex Knaff se voit déjà retourner aux États-Unis. Le jeune joueur du TC Schifflange, valeur montante au Luxembourg et qui a fêté ses 18 ans jeudi, a signé avec l’université Florida State la semaine dernière. Il l’a rejoindra en août, l’an prochain, au terme de son année scolaire au Sportlycee où il est en première C, avec le bac à l’horizon. Le garçon a surtout été poussé par Alexandre Lisiecki, son entraîneur chez Letzserv, qui est également, comme on le sait, l’un des deux entraîneurs de Gilles Muller.

«Je pense qu’à Florida State, ils me donnent la meilleure chance de développer mon jeu pour aller sur le circuit plus tard», affirme le jeune homme, qui a décroché il y a deux semaines au Luxembourg son premier titre ITF junior. En octobre, il est ainsi allé faire le tour de quelques universités avant de se décider, celles du Nebraska, de Florida State, de Wake Forest et de Harvard.

Avec un rêve en tête, facile à deviner. Marcher sur les pas de Muller.

«Avoir une carrière comme Gilles serait, bien sûr, incroyable. J’espère que je pourrai un jour jouer les mêmes tournois que lui. Par contre, je suis encore loin de ce niveau-là, je dois encore travailler dur pour l’atteindre, estime-t-il, réaliste. Mon rêve est de jouer l’US Open. Comme j’ai vécu à New York pendant quelques années, cela est devenu assez rapidement un rêve pour moi.»

Se développer physiquement

Car oui, si Knaff indique sur les réseaux sociaux qu’il réside à New York, c’est aussi parce que sa tête y est toujours un peu. Il y a vécu une bonne partie de son adolescence, de 10 à 15 ans, toute la petite famille ayant suivi le père, François, consul du Luxembourg et aujourd’hui conseiller de direction au ministère de l’Économie.

Une époque dorée pour son fils. «J’ai trouvé ça génial, raconte Alex. J’ai vraiment adoré la ville et la culture des gens là-bas. J’ai aussi beaucoup joué au tennis et j’ai pu m’entraîner avec les meilleurs joueurs des États-Unis de mon âge. J’étais aussi dans une très bonne école et je suis toujours en contact avec mes amis là-bas.»

En Floride, où il devrait rester quatre ans, la vie de Knaff se délestera certainement d’une partie de l’insouciance qui a rythmé celle qu’il menait à New-York. Le but est de s’aguerrir, physiquement déjà, le garçon était encore bien longiligne, et mentalement aussi, pour préparer son entrée sur le circuit ATP. «Les universités américaines soutiennent beaucoup le sport et je pense que c’est un endroit idéal pour développer mon jeu, et en même temps, continuer à aller à l’école», répond le joueur, qui hésite encore entre des filières liées au business ou aux sciences.

La première fois qu’il a commencé à attirer les regards, c’était en Suisse en juin dernier, après les championnats d’Europe. «J’ai très bien joué là-bas et quelques coachs m’ont demandé si ça m’intéressait de rejoindre leur équipe.» Opposé à Raphaël Calzi aujourd’hui, après être entré en lice jeudi, Knaff est l’un des prétendants crédible à la victoire finale dans ce Masters du Luxembourg. «Mon objectif est de gagner chaque match et d’avoir la même concentration et la même intensité que j’avais il y a deux semaines à l’ITF.» Ça confirmerait, au passage, sa place de remplaçant en Coupe Davis, qui lui avait permis d’être dans le groupe face à la Bulgarie cette saison en l’absence de … Gilles Muller.

Raphaël Ferber

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