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[Tennis] La panne sèche pour Gilles Muller


Quand on réalise un match comme celui réussi jeudi par Gilles Muller face à John Isner, on le paie forcément à un moment ou à un autre. Ce fut vendredi en quarts de finale sur le central du Queen’s.

Comme la saison dernière, le tournoi du Queen’s s’est arrêté en quart de finale pour Gilles Muller. L’an passé, il avait buté sur un Andy Murray qui l’avait écarté en trois sets. Cette année, c’est Bernard Tomic, le 22e joueur mondial et, à 23 ans, une des plus belles promesses du tennis, qui l’a empêché de voir le dernier carré du prestigieux rendez-vous londonien.

Un peu plus de 24 heures après son petit exploit face à John Isner et sa dizaine de balles de match sauvées, «Mulles» a logiquement payé les efforts de fou consentis la veille. « On a vu dès l’entame qu’il était émoussé. Il n’était pas véritablement dans un bon jour », confirmait son entraîneur, Alexandre Lisiecki. Sur l’ensemble de la partie, son protégé commit 24 fautes directes (contre neuf pour son opposant). Trop pour espérer l’emporter contre un garçon aussi talentueux que Tomic.

Mais malgré ça, le Schifflangeois (encore auteur de 26 aces) s’accrocha comme un beau diable dans la première manche, ne cédant que dans le jeu décisif, lors de la sixième balle de set de l’Australien (5-7). Il s’agissait de son premier tie-break perdu en deux semaines de compétition sur gazon, après en avoir remporté cinq d’affilée. Mieux, il réussit à s’arracher pour empocher la deuxième manche (6-4) sur sa première occasion de break de la partie.

Trou noir et 11 points perdus d’affilée

« Il s’est battu comme un fou dans cette rencontre. Mais, malheureusement, en début de troisième set, il a manqué de carburant pour se maintenir au niveau imposé par son adversaire », reprenait le coach. Un début de troisième set où Tomic fit définitivement la différence. Après avoir été breaké d’entrée, Muller manquait deux balles d’égalisation à 1-1, avant de voir Tomic prendre le large à 0-2.

C’est un peu comme si le Luxembourgeois était alors tombé dans un trou noir. Il perdit la bagatelle de onze points de rang, permettant à l’Australien de s’envoler à 4-0. « Face à un élément du top 30 mondial, dès que vous connaissez une baisse de régime, votre adversaire vous la fait payer cash. On l’a encore vu ce vendredi », concluait Lisiecki. Le match était, en effet, fini.

Quelques jours de repos avant Nottingham

Après avoir donc terminé sur les genoux vendredi, Gilles Muller va avoir droit à un peu de repos. Histoire de bien récupérer des nombreux efforts consentis ces derniers jours.

S’il est inscrit la semaine prochaine à Nottingham (ATP 250), en tant que huitième tête de série, il est exempté de premier tour. Il entamera donc directement son tournoi en seizièmes de finale contre le vainqueur de la rencontre qui opposera l’Argentin Horacio Zeballos (ATP 98) au Tchèque Jiri Vesely (ATP 68).

Rien d’impossible donc au menu d’un Luxembourgeois qui pourrait ensuite retrouver l’Ukrainien Mikhail Youzhny (retombé à la 70 e place mondiale) dans un tableau où personne ne semble hors de portée. À quelques jours du début de Wimbledon (le 27 juin), vu son niveau de jeu actuel, il pourrait bien à nouveau nous faire rêver comme ce fut le cas ces deux dernières semaines à ‘s-Hertogenbosch (où, pour rappel, il avait atteint la finale) et au Queen’s.

Julien Carette

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