Tennis : le 2e Sermelux Open doté de 15 000 dollars

Le Tennis de Pétange accueille, à partir de samedi et jusqu’au 12 septembre, la deuxième édition du Sermelux Open, tournoi ITF au prize money de 15 000 dollars.

Le Sermelux Open a, en quelque sorte, pris la suite du tournoi qui se disputait en plein air voici quelques années à Pétange et qui avait vu notamment Victoria Azarenka l’emporter (en 2005). Mais avec un prize money bien moins élevé.

Les 15 000 dollars sont loin des 100 000 promis précédemment. Cela joue forcément sur la richesse du plateau. Mais c’est tout profit pour les jeunes Luxembourgeoises, comme l’explique ci-dessous Yves Kemp, l’ancien numéro 1 de la fédération et actuel président du comité d’organisation.

Le Quotidien : Votre tournoi est passé d’une dotation de 10 000 dollars voici un an à 15 000 dollars aujourd’hui…

Yves Kemp : Lorsque le comité qui s’occupait du précédent tournoi de Pétange a décidé d’arrêter en 2013, le président du club m’a sollicité. Il voulait voir si, en tant qu’ancien président de la fédération, j’étais intéressé d’organiser avec lui un autre tournoi pro dans ces installations où je joue encore chez les vétérans. J’ai dit oui et mon ancien secrétaire à la fédération François Dahm (NDLR : aujourd’hui directeur du tournoi) m’a suivi.

Tous les trois, on s’est dit qu’une compétition féminine était plus attirante qu’une épreuve masculine. On a commencé petit, avec un prize money de 10 000 dollars l’an passé. Afin de voir si cela fonctionnait. La réponse ayant été positive, on a décidé d’effectuer un pas de plus.

Et l’ambition à plus long terme, c’est de retrouver un tournoi à 100 000 dollars comme c’était le cas à Pétange en 2010 et 2011?

Pourquoi pas, mais le plus important, c’est d’avancer step by step . Cette année, on a hésité entre un 15 000 dollars et un 25 000 dollars. Ce dernier semblait possible, cependant, on a opté pour le premier. Afin de ne pas vouloir grandir trop vite…

Le 25 000 dollars, ce sera pour 2016…

On verra. Il semble que l’ITF va effectuer quelques changements dans son programme et ses tournois. Il faudra voir ce qui sera possible et ce que nos partenaires diront après cette édition. On veut progresser sans créer de soucis financiers. Il faut savoir garder les pieds sur terre. Et aujourd’hui, notre budget s’élève à 50 000 euros.

Avoir la concurrence de l’US Open à la télé, ce n’est pas un peu embêtant?

Non. On ne boxe pas dans la même catégorie. Avec un 15 000 dollars, on attire des joueuses qui se situent au-dessus de la 200 e place au classement mondial.

Ce qui est problématique pour nous, c’est le déplacement dans le calendrier du tournoi d’Alphen-sur-le-Rhin aux Pays-Bas. C’est un 25 000 dollars et il devait se disputer la semaine avant notre compétition. On s’était dit que les joueuses pourraient enchaîner nos deux épreuves. Mais voici quelques jours, on a appris qu’il se tiendrait la même semaine que nous…

Cela joue sur le plateau qui sera présent à Pétange…

Disons que sans cela, on aurait obtenu des tenniswomen situées juste en dessous de la 200 e place mondiale. Ici, la meilleure joueuse, la Française Irina Ramialison, est 272 e . Mais on va voir du beau sport avec une dizaine de top 500. Et puis, j’espère que cela va permettre à nos petites Luxembourgeoises de briller. Je pense là à Eleonora Molinaro (15 ans), Sharon Pesch (18 ans), … Elles ont une chance de passer un tour ou deux et de prendre leurs premiers points WTA.

Le niveau est plus ou moins celui d’une Mandy Minella. C’est dommage qu’elle ne soit pas au rendez-vous…

Naturellement, nous l’avions contactée. Mais son programme n’était pas compatible, en raison de l’US Open.

Vous pouvez tout de même compter sur la présence d’Aravane Rezai, l’ancienne numéro 15 mondiale (en 2010)…

Oui. Elle avait arrêté la compétition voici deux ou trois ans, mais elle a décidé de recommencer. Forcément au plus bas de l’échelle. Elle a ainsi été éliminée au premier tour des qualifications de Roland-Garros. On a eu un contact et elle a été intéressée par notre tournoi. Cela nous fait une petite vedette, à placer aux côtés de nos talents luxembourgeois.

S.L.