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[Tennis] Un Luxembourg Open très attractif


Les organisateurs ont eu du flair : lorsqu'ils ont contacté Petra Kvitova, elle était loin de son niveau actuel. (photo AP)

La cuvée 2016 du tournoi luxembourgeois semble être des meilleures. En tout cas sur papier, au regard du palmarès des participantes dans les plus grands tournois, ceux du Grand Chelem. Il reste à confirmer tout ça sur le terrain…

(Kvitova et Schiavone), trois finalistes malheureuses (Wozniacki, Bouchard et Lisicki) et une demi-douzaine de demi-finalistes dans au moins un des quatre «majeurs» du tennis, voilà une partie du menu de cette édition 2016.

Il n’y aura donc pas de Madison Keys cette saison au Luxembourg Open. Malgré des négociations qui ont duré, la joueuse américaine ne viendra pas au Grand-Duché. Pas plus qu’à Moscou d’ailleurs, l’autre tournoi WTA qui se dispute cette semaine. La septième joueuse mondiale n’en a pas besoin. Compte tenu de sa demi-finale à Linz et de la blessure de la Britannique Johanna Konta, elle est déjà certaine de sa participation aux «WTA Finals», qui débuteront dimanche à Singapour. Du coup, elle n’a pas joué à Linz (elle était apparemment malade) et sera au repos jusqu’au début du Masters.

Mais ce n’est pas pour ça que le Luxembourg Open ne sera pas attractif cette année. Certes, la présence de l’Américaine aurait relevé encore un peu plus les débats mais ceux-ci vaudront quand même largement le détour.

Pour s’en convaincre, nous avons jeté un œil aux résultats obtenus par les différentes joueuses présentes à Luxembourg cette semaine lors des tournois du Grand Chelem, les quatre «majeurs» du tennis. Et on arrive à un fameux palmarès (voir infographie ci-contre) : trois titres, cinq finales et quinze demi-finales. C’est bien simple, 10 des 32 tenniswomen sur la ligne de départ ont déjà atteint au minimum une demi-finale en Grand Chelem. Excusez du peu !

Deux nominées pour la meilleure progression

Avec forcément en têtes d’affiche les deux Wimbledon remportés par la tête de série numéro 1, Petra Kvitova. Une joueuse que les organisateurs avaient déjà essayé d’attirer ces dernières années sans trop de succès. «Elle était à chaque fois présente au Masters et faisait donc l’impasse sur cette semaine de compétition», explique Danielle Maas, la directrice du tournoi luxembourgeois. Cette fois, ce n’est pas le cas. La Tchèque était même très loin dans la hiérarchie de l’année («dans les 40e», dixit Dan Maas) lorsque les organisateurs l’ont contactée. Ils ont véritablement eu le nez fin sur ce coup-là. Aujourd’hui, Kvitova est remontée au 11e rang mondial et elle est en forme, comme le montre sa victoire voici quelques jours à Wuhan, en Chine.

Mais les organisateurs ont encore fait mieux, avec la présence de Caroline Wozniacki, une «amie» d’un Luxembourg Open qu’elle a remporté en 2013. «Elle était 74e à la WTA quand nous l’avons approchée cette saison. Mais on ne regardait pas vraiment son classement, plutôt son nom. Et le fait que tout le monde le connaît», reprend Dan Maas. Elle n’avait sans doute pas imaginé à l’époque que l’ancienne numéro 1 mondiale allait réaliser une telle fin de saison. Depuis l’US Open, elle reste, en effet, sur une série de 19 victoires (pour seulement 3 défaites). La dernière en date ayant été acquise hier lors de la finale du tournoi WTA de Hong Kong, qui va lui permettre de rentrer à nouveau dans le top 20 à la WTA. «Elle a très bien mais aussi beaucoup joué. Peut-être trop. Avec le décalage horaire, elle risque d’être fatiguée…»

Luxembourg a toujours été un rendez-vous où on découvrait des talents. Qui peut-on attendre cette année ? «Peut-être la Néerlandaise Kiki Bertens (WTA 23), la Française Caroline Garcia (WTA 25) et l’Allemande Laura Siegemund (WTA 29)», lance encore la directrice. La première et la dernière font partie des filles nominées voici quelques jours par la WTA pour le prix de la «joueuse ayant le plus progressé cette saison». «À côté des grands noms, on essaie toujours de voir celles qui ont un futur», conclut Maas. Et elle et son équipe semblent avoir pas mal de flair, il faut le dire.

Julien Carette

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