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[Volley-ball] Finale Messieurs : et à la fin, c’est Strassen qui gagne !


Poings fermés ou index levés, les Strassenois connaissent leur chorégraphie sur le bout des doigts. (Photo Julien Garroy)

Le champion en titre est parvenu à conserver son bien, dimanche soir au Holleschbierg, en remportant la deuxième manche contre Fentange (2-3) qui passe à côté du doublé.

Regard baissé, Jakub Lomacz voit chacun de ses partenaires lui tapoter le crâne, l’épaule, mais surtout pas son genou droit. Depuis plusieurs semaines, son articulation le gêne. Hier, en cours du match, il l’a enveloppée dans une genouillère ne masquant pas pour autant ses difficultés à s’élever aussi haut que d’habitude. Et quand l’ancien Nancéien ne s’élève pas, c’est Fentange qui peine à décoller. Dimanche, son équipe est passée à côté du doublé Coupe-championnat, mais surtout, de son premier sacre national.

À quelques mètres de là, se dresse un mur jaune dans l’attente de sa récompense. De son quatrième titre d’affilée (le 7e en 8 ans!). Cintré dans son maillot blanc de libéro, Olivier De Castro ne semble pas ému par le fait de venir s’imposer là où tout a commencé. Lui, l’enfant de Fentange, évoque «non pas la satisfaction de gagner ici, mais de montrer que même sans un monstre comme Kamil (Rychlicki), on est encore là !» «Là», c’est-à-dire debout. À croire que lui et ses équipiers se sont nourris de cette défiance liée au départ l’été dernier de celui qui est devenu en l’espace de quelques mois la coqueluche du Noliko Maaseik.

«Ils étaient peut-être un peu trop confiants»

Si le mot revanche n’est jamais apparu dans les déclarations d’après-match, ce désir d’exister était bel et bien présent. Arrivé en provenance de Diekirch pour pallier le départ de son pote de la sélection nationale, Tim Laevaert ne le cache pas : «C’est une bonne leçon adressée à tous ceux qui pensaient que sans Rychlicki, Strassen ne valait rien…»

Strassen est donc parvenu à conserver son titre. À aligner un quatrième sacre national qui permet à Ralf Lentz d’atteindre la barre vertigineuse des 20 trophées! «Dix championnats et dix coupes.» Du haut de ses 36 ans, l’intéressé confie que les «finales sont rarement belles». La faute à une nervosité faisant trembler les mains les plus fiables. À l’image de ses (trop) nombreuses fautes au service. «Dans ce domaine, les deux équipes ont manqué de stabilité», fait remarquer Lentz qui a pris plaisir néanmoins à disputer cette finale contre Fentange : «Les années précédentes, c’était trop facile! Même si on perdait la première manche, on savait qu’on gagnerait les deux autres. Là, même si on gagne en deux manches, c’était différent. Il y a eu une vraie bagarre !»

Cette bataille, Strassen aurait pu l’emporter plus rapidement si Lomacz et ses partenaires n’avaient pas trouvé les ressources pour remporter un quatrième set au cours duquel ils auront passé leur temps à courir derrière le score. Ce sursaut leur donnera un sursis. Le temps d’un tie-break à la physionomie assez ressemblante. Longtemps mené (5-9 puis 8-10), Fentange sauve une première balle de match sur un smash rageur d’Ondelj (13-14). Sur le point suivant, Lomacz prend ses responsabilités, mais sa tentative sort largement du terrain. Comme un symbole…

Après son succès en Coupe de Luxembourg, Fentange rêvait de ce doublé et n’imaginait peut-être pas qu’il puisse lui filer entre les doigts. Se voyant peut-être célébrer ce sacre dès la deuxième manche devant son public ? «Ils étaient peut-être un peu trop confiants, mais quand il y a une finale, c’est pour Strassen !», glisse un Tim Laevaert qui, avec Diekirch en 2013, reste le dernier à avoir fait tomber un club qui compte désormais 14 titres de champion dans son armoire à trophées.

Charles Michel

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